Une voiture électrique doit rouler 100.000 km pour être écologique ?
Plutôt faux.
En France, pour qu'une voiture électrique ait un impact plus faible sur le réchauffement climatique qu'une voiture thermique, elle doit rouler au moins 50.000 km, d'après une étude de l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Ceci dit, le chemin est tout de même assez long pour émettre moins de C02. D'autant que les voitures électriques sont surtout destinées, pour le moment, aux zones urbaines. Sachant que leurs habitants parcourent en moyenne une vingtaine de kilomètres par jour, il faut donc plusieurs années pour avoir un effet plus faible sur le changement climatique.
Un handicap lié à la fabrication
C'est la fabrication de la voiture électrique qui explique ces 50.000 km. Et surtout la conception de la batterie, qui nécessite l'importation de métaux et d'éléments dont l'extraction est particulièrement émetteur de gaz à effet de serre (le cobalt notamment). En tout, la fabrication représente 70% du total des émissions de CO2 d'une voiture électrique, quand la fabrication d'un véhicule thermique représente 15% de ses émissions de gaz à effet de serre.
Et à la fin, c'est l'électrique qui gagne
La voiture électrique part donc avec un handicap écologique, mais il finira toujours par être moins émettrice de gaz à effet de serre qu'une voiture thermique. Tout simplement parce que l'électricité utilisée en France pour recharger la batterie vient en grande partie du nucléaire, qui a au moins l'avantage d'émettre très peu de CO2. D'après l'Ademe, sur une durée de vie de 150.000 km, une voiture électrique émettra 10 tonnes de CO2 contre 22 tonnes pour une voiture diesel.
Sources
L'étude de l'Ademe sur le cycle de vie d'une voiture électrique
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