Sarkozy dit-il vrai sur les fonctionnaires ? Rebsamen sur la justice ? Le Pen sur les Pays-Bas ?
Sarkozy n'a jamais mis en cause les fonctionnaires
Invité de France Info, Nicolas Sarkozy répond mercredi à la polémique sur 1er mai et le "vrai travail". Il est accusé d'opposer salariés du public et du privé. Interrogé sur les fonctionnaires, il affirme : "Je n'accepterai jamais qu'on désigne les fonctionnaires à la vindicte, et je n'ai jamais tenu un propos dans ma vie, un seul, qui puisse mettre en cause les fonctionnaires".
Faux
Nicolas Sarkozy s'est bel et bien moqué des fonctionnaires (au moins une fois) en septembre 2009 alors qu'il évoque la fusion entre ANPE et ASSEDIC qui doit donner naissance à Pôle Emploi. Il commence par saluer les changements qu'ont acceptés les salariés de l'ANPE et des ASSEDIC, mais ensuite, il en profite pour tourner en dérision un bureau de fonctionnaires. La preuve en image.
120.000 peines non appliquées chaque année en France
Dans "Les débats de l'entre-deux tours" mardi sur France Info, François Rebsamen, spécialiste de la sécurité au PS, affirme qu'il y a "chaque année 120.000 peines (de justice, ndlr) dans notre pays qui ne sont pas exécutées".
Faux
D'après Matthieu Bonduelle, président du syndicat de la magistrature, le seul chiffre connu sur ce sujet date de mars 2009 de l'Inspection Générale des Service Judiciaires. Il y avait à l'époque 82.153 peines d'emprisonnement fermes non exécutées dans les délai prévus (grosso modo dans les quatre mois). Mais il faut préciser que 90% de ces peines sont inférieures à un an de prison, c'est à dire de peines aménageables qui ne débouchent pas sur un emprisonnement ferme (surveillance électronique, libération conditionnelle, placement à l'extérieur, semi-liberté).
Par ailleurs, ce chiffre de 82.153 correspond à un instant T. Il faut donc s'intéresser à ce que deviennent ces peines. D'après le rapport du 16 février 2011 du député UMP Etienne Blanc, les peines (non exécutée à l'instant T) sont exécutées à 93-95% un an plus tard.
Il s'agit n'y a donc pas de problème d'inexécution des peines mais de retard dans l'exécution des peines.
L'extrême droite néerlandaise empêche l'austérité
Marine Le Pen invité de France Info vendredi affirme qu'aux "Pays-Bas, M.Wilders qui est à la tête d'un parti dit populiste [...] a empêché la mise en place d'un plan d'austérité".
Faux
Gert Wilders s'est opposé au plan de rigueur gouvernemental en retirant son soutient à la coalition au pouvoir samedi dernier, mais finalement le budget d'austérité est passé hier jeudi au Parlement néerlandais grâce au soutient de trois petits partis d'opposition.
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