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Que répondre lors du repas du réveillon si le débat tourne autour de l’immigration ?

Pendant les fêtes, la cellule Vrai du Faux vous propose une série de réponses factuelles à des affirmations approximatives sur les grandes thématiques qui animent généralement les repas de famille ou entre amis. Ce jeudi : l'immigration.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Frontière entre la France et l'Espagne au Perthus, en juillet 2021. (JC MILHET / HANS LUCAS VIA AFP)

C’est peut-être le sujet le plus clivant. L’immigration fera peut-être partie des sujets de débats à table pendant la période du réveillon. Ce sujet charrie en tout cas son lot de chiffres et de statistiques … parfois pas très précises.

Que répondre si on vous dit que chaque année, l’équivalent de la ville de Lyon immigre en France ?

Vous pouvez répondre que cet argument, régulièrement cité par la droite et l’extrême droite, est faux et assez facile à vérifier. La ville de Lyon compte un peu plus de 500 000 habitants selon le dernier recensement de l’Insee. L’Insee qui nous dit aussi qu’en 2019, il y a eu 272 000 entrées d’immigrés sur le territoire français. En clair, ce n’est pas du tout l’équivalent de la population de la ville de Lyon mais seulement un peu plus de la moitié.

Sans compter que parmi les immigrés, certains repartent, comme par exemple les étudiants. Si on regarde le solde migratoire dans les dernières données de l’Insee, en 2017, pour 261 000 étrangers entrés en France, 63 000 sont repartis, ce qui fait un solde de 198 000 personnes. D’ailleurs, depuis 2006, le solde migratoire en France est presque toujours sous la barre des 200 000.

Et que répondre si on nous dit que les soins médicaux sont gratuits pour les étrangers sans-papiers ?

Vous pourrez rétorquer que c’est faux et dire que l’aide médicale d’Etat, qui fait souvent l’objet de débat depuis de nombreuses années, n’est pas donnée automatiquement. Il faut en faire la demande et pouvoir justifier notamment d’une présence ininterrompue de trois mois sur le territoire français.

Ensuite, en ce qui concerne les soins, l’aide médicale d’Etat donne droit, c'est vrai, à la prise en charge à 100% des soins médicaux et hospitaliers mais dans la limite des tarifs de la Sécurité sociale. En clair, le bénéficiaire ne paiera pas s’il voit un médecin généraliste de secteur 1, par contre, il devra régler s’il y a des dépassements d’honoraires et ça peut couter cher, par exemple en cas de prothèses dentaires ou de lunettes. Sans compter que l’AME ne couvre pas tout, par exemple les soins liées à une PMA ou les cures thermales ne sont pas pris en charge.

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