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Pascal Canfin dit-il vrai sur les demandes de démission de Jean-François Copé ?

Alors que le président de l'UMP vise Christiane Taubira, le  ministre écologiste du Développement Pascal Canfin estime que Jean-François Copé "doit en être à sa 10ème ou 15ème demande de démission d'un membre du gouvernement". Vrai ou faux ? Réponse ici.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Faux, mais ...

Il n'y a pas autant de demandes de démissions de la part de Jean-François Copé. C'est très exagéré, mais le président de l'UMP n'en est pas moins un spécialiste de la demande de démission. Michel Sapin, Vincent Peillon, Cécile Duflot, Jean-Marc Ayrault, l'ensemble de son gouvernement et bien sûr Christiane Taubira en ont fait l'objet.

La demande courte et simple  

Le patron de l'UMP déclarait la semaine dernière : "La garde des Sceaux a menti. Dans ce contexte, il n'est pas possible qu'elle reste en fonction. Sa démission face à ce mensonge est inéluctable ". En quelques mots, tout est dit. C'est simple et rapide.

La demande en deux temps

Mais Jean-François Copé manie d'autres formes de demandes. Par exemple, celle-ci, plus longue, qui commence par le constat de l'échec du président de la République sur l'inversion de la courbe du chômage fin 2013 et se termine par la demande de démission d'une autre personne, Michel Sapin.
 
"François Hollande avait indiqué aux Français qu'il entendait rendre des comptes aux résultats de cette année 2013. La moindre des choses, c'est qu'il y ait un geste fort pour montrer au moins une fois une responsabilité de ce gouvernement. Et donc, c'est la raison pour laquelle je trouverais tout à fait légitime que le ministre des Affaires sociales, le ministre du travail quitte ses fonctions ".

Dans le même genre, en mai 2013, après les violences des supporters du PSG place du Trocadéro, Jean-François Copé  demande d'abord la démission du préfet de police de Paris, et éventuellement celle de Manuel Valls.

Demande indirecte

Le président de l'UMP peut être plus allusif dans sa demande de démission, comme en octobre 2013 vis-à-vis du ministre de l'Éducation Vincent Peillon et sa réforme des rythmes scolaires. À l'Assemblée, le patron de l'UMP s'adresse à lui en ces termes : "Je vous demande de reporter cette réforme avant que la colère du peuple de France ne vous oblige à démissionner ".

Demande de démission massive

En avril 2013, face à un gouvernement ébranlé comme jamais par le scandale de fraude fiscale du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, Jean-François Copé lâche : "Aujourd'hui, on ne plus avoir confiance en aucun des membres du gouvernement. La seule issue possible est qu'un remaniement gouvernemental de grande ampleur, Premier ministre y compris, permette à François Hollande de redonner un peu de sérénité à notre pays ". 

Demande-injonction

Enfin, notons qu'une des premières demandes de démission de Jean-François Copé avait revêtu la forme d'une menace-injonction. En septembre 2012, alors que les écologistes et le gouvernement divergent sur l'Europe, Jean-François Copé déclare à propos de Cécile Duflot : "Soit elle reste au gouvernement, soit elle reste dans son parti, mais elle ne peut pas faire les deux ".

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