NKM dit-elle vrai sur les bus à Paris ?
Vrai
Pour affirmer de telles choses, Nathalie Kosciusko-Morizet se base de toute évidence sur le dernier rapport du Stif, le syndicat des transports d'Ile-de-France, qui arrête ses statistiques à l'année 2009.
Entre 2000 et 2009, le nombre total de voyages dans les bus de Paris intra-muros a baissé de 3 ,7%, passant de 358 millions de voyages en 2000 à 345 millions en 2009.
L'effet tramway
Reste que ces chiffres bruts méritent une remise en perspective. Pendant que le volume du trafic bus baissait, le trafic du tramway parisien explosait. Il est passé de 25 millions de voyages en 2000 à 96 millions en 2009, presque quatre fois plus. Il faut savoir que l'arrivée du tramway T3 sur les boulevards du sud de Paris a entrainé la disparition des bus (PC) qui y circulaient autrefois.
Il y a eu de toute évidence un phénomène de transfert d'usagers plus ou moins prononcé.
D'ailleurs, la RATP possède des chiffres qui reflètent ce qu'on appelle le "trafic surface" à Paris (bus + tramway). Ce trafic a augmenté de 11 % entre 2003 et 2012. Il est passé de 342 millions à 380 millions de voyages.
Faux sur l'offre de bus
Pour expliquer le phénomène qu'elle dénonce, Nathalie Kosciusko-Morizet pointe que l'offre de bus n'est pas suffisante. C'est faux à la lumière de deux indicateurs précis.
- Le bus/kilomètre (nombre de bus multiplié par la distance qu'ils parcourent chaque année). Entre 2000 et 2009, la hausse a été de 7%
- Les places/kilomètres, (capacité des bus multipliée par distance parcourue). Cet indicateur a augmenté de 17% entre 2000 et 2009.
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