Moins d'impôts en Belgique qu'en France ?
La pression fiscale globale est forte en Belgique pour la plupart des habitants, mais faible pour un petit nombre d'entre eux.
Les recettes fiscales représentaient 43,9% du produit intérieur brut en 2010 en prenant en compte les cotisations sociales, devant la France qui était à 42,5%, selon l'institut Eurostat.
Même s'il est toujours délicat d'entrer dans les détails d'une fiscalité, on peut quand même regarder la situation belge dans quatre grandes familles d'impôts.
Impôt sur le revenu pesant
Alors qu'en France, la moitié des foyers fiscaux ne paie pas d'impôt, en Belgique la plus grande partie passe à la caisse.
Pour pouvoir échapper à l'impôt, il faut gagner moins de 6.430 euros par an pour un célibataire. Au delà, le taux d'imposition est de 25%, puis progressivement 30%, 40%, 45% et 50% quand on gagne plus de 34.330 euros par an.
En France aujourd'hui, le taux maximum est encore à 41% à partir de 70.830 euros de revenus. Lors de la prochaine déclaration d'impôt en 2013, il y aura en France un taux à 45% pour ceux qui gagnent plus de 150.000 euros par an.
Pas de cadeau pour la TVA
En Belgique, le taux normal de TVA est à 21% et les 2 autres taux à 12% et 6%.
En France, nous sommes aujourd'hui à 19,6%, 7% et 5,5%.
Nous serons à 20%, 10% et 5% au 1er janvier 2014.
Entreprises dorlotées
En Belgique, l'impôt sur les bénéfices est théoriquement de 34%, comme en France.
Mais grâce à des mécanismes subtils, c'est beaucoup moins. Les entreprises déduisent notamment des intérêts fictifs liés à leur fonctionnement sur fonds propres. Résultat, les 500 plus grosses sociétés du pays n'ont été imposées en moyenne que de 3,76 % d'après une étude du Parti du Travail de Belgique, une formation très à gauche sur l'échiquier politique local. Une autre étude du cabinet de consultant PwC avançait elle le chiffre de 4,8%.
Dorloté aussi, le patrimoine
La taxation du patrimoine n'est pas salée en Belgique et c'est cette potion qui a dû séduire Gérard Depardieu.
Il n'y a pas d'impôt sur la fortune comme en France.
Les plus values immobilières sont en gros deux fois moins taxées que chez nous.
Sur les plus values mobilières comme les actions, pas d'impôt pour les particuliers, contre environ 35% en France si l'on prend en compte les prélèvements sociaux.
Enfin, si l'impôt sur les successions varie en fonction de nombreux facteurs, la taxation des donations entre personnes vivantes est beaucoup plus intéressante en Belgique qu'en France.
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