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Le vrai du faux. "La délibération d'EDF dit que la centrale de Fessenheim devra fermer en 2018"

Ségolène Royal assure que la délibération du conseil d'administration d'EDF dit que la centrale nucléaire devra fermer en 2018. La ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer entre en réalité dans un bras de fer avec EDF. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, entre dans un bras de fer avec EDF sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim  (AFP)

Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer était l'invité de RTL, vendredi 7 avril. Elle a parlé de la délibération du conseil d'admnistration d'EDF et déclaré ceci :

"Cette délibération dit clairement que la centrale de Fessenheim devra fermer, lorsque.....en 2018."

C'est plutôt faux. 

Un délai de 6 mois 

La délibération d'EDF dit que le conseil d'administration d'EDF a donné de justesse, son accord pour qu'une demande d'abrogation d'exploiter la centrale soit transmise à l'Etat. Cet accord du conseil d'administration est en principe préalable à tout décret du gouvernement.

Mais il a également obtenu, et c'est important, que cette demande ne soit faite que dans les six mois avant la mise en service de l'EPR de Flamanville, prévue au plus tôt à l'horizon...2019. La demande n'est donc pas encore faite officiellement.

Ségolène Royal a interprété la délibération, et tente un coup de bluff. Pour elle, cette décision vaut comme une demande et un décret d'abrogation a été signé et publié hier matin au Journal Officiel.

Bras de fer entre Ségolène Royal et EDF

La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, c'est une promesse de campagne de François Hollande, il fallait la tenir in extremis : Segolène Royal veut passer en force sur ce dossier.

Notons que la légalité d'un tel décret d'abrogation, sans demande préalable transmise par EDF, n'est pas assurée. Les syndicats d'EDF, inquiets pour les emplois, ont déjà fait promis des recours devant la justice.

Et puis surtout, c'est le prochain locataire à l'Elysée, en réalité, qui décidera de la fermeture ou non de la centrale de Fessenheim.

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