Le vrai du faux. Coupe du monde 2022 : on a vérifié ces règles d'arbitrage qui ont posé question pendant la finale France-Argentine
Certaines décisions de jeu, voire d'abritrage, ont suscité l'interrogation de supporters après la défaite des Bleus face à l'Argentine en finale du Mondial de foot. La cellule du Vrai du Faux fait le point.
Et si... ? La défaite en finale de la Coupe du monde semble toujours aussi difficile à encaisser pour les supporters des Bleus, et certains n'hésitent pas à crier au scandale. franceinfo s'arrête ce mardi sur ces règles d'arbitrage qui ont posé question pendant le match France-Argentine. Sur les réseaux sociaux, les supporters ont notamment relevé trois moments qui les ont surpris. La cellule décryptage a vérifié.
Fallait-il refuser le 3e but de l'Argentine ?
Certains internautes sous-entendent que les Argentins auraient volé un but. Cela se passe à la 108e minute du jeu, lorsque Lionel Messi marque son second but de la rencontre. Certains téléspectateurs ont relevé que des remplaçants argentins étaient entrés sur le terrain au moment où l'Argentin s'apprêtait à marquer. D'après eux, cela est interdit et l'arbitre aurait dû invalider ce 3e but argentin.
je viens de voir que le 3e but de l’argentine aurait dû être refusé il y’a un remplacant sur le terrain c’est du vol jusqu’au bout pic.twitter.com/cguAaqTIiI
— . (@aslanee_) December 19, 2022
Si l'on s'en tient strictement au règlement, il est vrai que le but n'aurait pas dû être accepté. C'est ce que veut la règle 3 alinéa 9 fixée par l'IFAB, l'instance chargée du règlement du football. Si l'arbitre se rend compte qu'une personne supplémentaire était sur le terrain au moment où le but a été marqué alors, ce but doit être refusé. Mais il y a une subtilité. L'ancien arbitre Tony Chapron confirme qu'il y a aussi une notion d'interprétation à prendre en compte. S'il n'y a pas eu "d'interférence" et que le remplaçant entré sur le terrain n'a pas gêné le jeu, alors il n'y a pas de raison d'invalider ce but, estime l'ex-abritre. Tony Chapron estime même que l'invalidation de ce but argentin pour ce seul motif aurait au contraire été "un scandale".
La France avait-elle le droit de procéder à 7 changements ?
Certains internautes ont été supris de voir que Didier Deschamps avait pu procéder à autant de changements. Et pourtant, il n'y a rien d'anormal.
Depuis quand on peut faire 7 changements ? @lequipe @FIFAWorldCup pic.twitter.com/CAYwxa2T3F
— Lenny Beme (@lennybeme) December 18, 2022
La règle de base depuis le Covid-19 est qu'une équipe a le droit à cinq changements, et un de plus en cas de prolongations, soit six au total pendant une rencontre internationale. Sauf que le sélectionneur des Bleus s'est également servi d'une autre règle : le "protocole commotion". Le règlement prévoit en effet jusqu'à deux remplaçants supplémentaires si un joueur est victime d'un choc à la tête. Cela a effectivement été le cas d'Adrien Rabiot à la 89e minute. Pour un seul changement pour "commotion cérébrale", l'équipe adverse ne peut pas prétendre également à un changement de plus. En revanche, si Didier Deschamps avait procédé à deux changements pour ce motif, l'Argentine aurait alors eu le droit, elle aussi, à un changement supplémentaire.
Hernandez a-t-il eu raison de maintenir Upamecano sur le terrain pour éviter que les Argentins relancent le jeu sans les Bleus ?
Une autre scène a parfois choqué les internautes. C'est au moment de célébrer le 2e but de Mbappe. On voit tous les Bleus courir en dehors du terrain pour fêter ça, lorsqu'on aperçoit Hernandez repousser son coéquipier Upamecano pour que lui ne franchisse pas la ligne de touche. Un geste qui a laissé songeurs les observateurs, certains craignant une crise au sein même du groupe France.
Hernandez qui pousse le dernier joueur de l’équipe pour qu’il reste 1 joueur sur le terrain pic.twitter.com/TzJ2tigUTk
— Mrbuu13 (@Mrbuu13_Ytub) December 19, 2022
Hernandez a semblé croire que s'il n'y avait plus aucun Bleu sur le terrain, les Argentins auraient eu le droit de relancer le jeu. Sauf qu'il s'agit d'une mauvaise interprétation du règlement. Le match n'aurait pas pu reprendre sans les Bleus. Les règles sont très claires : il faut qu'il y ait au moins sept joueurs en face pour que les adversaires relancent le jeu. Le règlement de l'IFAB dispose, en effet, dans sa loi 3 la règle que "la partie ne peut pas reprendre après le premier arrêt de jeu si l’équipe ne compte pas au minimum sept joueurs".
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