"La voiture électrique, c'est zéro pollution, zéro particules"
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C'est vrai qu'à l'utilisation, le moteur d'une voiture électrique neuve n'émet pas de CO2. Mais il n'y a pas que le moteur dans une voiture. D'après l'Observatoire de la qualité de l'air en Ile-de-France, 41% des particules fines en suspension émises par le trafic routier dans la région parisienne sont issues de l'abrasion des pneus, du revêtement routier et des freins. Bref, à moins d'être totalement hors-sol, une voiture électrique émet des particules fines.
La voiture électrique "induit nécessairement certains effets négatifs"
C'est en tout cas l'avis du Jury de déontologie publicitaire. Saisi sur une campagne de publicité sur les voitures électriques en libre service du groupe Bolloré à Paris, Bordeaux et Lyon, l'instance de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité a estimé que "la publicité litigieuse fait état du caractère écologique du service promu, sans le moindre élément de relativisation ou de comparaison ".
Or, toujours d'après l'avis du JDP, "l'utilisation de ce service induit nécessairement certains effets négatifs sur l'environnement, notamment les pièces d'usure des véhicules utilisés et l'électricité nécessaire à leur rechargement, dont il n'est pas établi qu'elle serait intégralement issue de sources renouvelables ".
Rouler pour moins polluer...
Si la voiture électrique entraîne, par essence, une pollution de l'environnement, elle reste au final moins éméttrice de CO2 qu'un véhicule à moteur thermique. D'après une étude comparative de l'Ademe, sur un total de 150.000 km de circulation en France, la voiture électrique va émettre 9 tonnes de CO2 contre 22 tonnes pour un véhicule à moteur thermique.
Mais cet avantage écologique n'est pas immédiat. D'après l'Ademe, si l'on prend en compte toutes les étapes du cycle de vie des voitures, il faut au moins rouler 50.000 km avec une voiture électrique pour avoir un bilan d'émission plus faible qu'un moteur thermique.
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