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La moitié des personnes fichées au FSPRT sont-elles de nationalité étrangère, comme l'affirme Jordan Bardella ?

Le vice-président du Rassemblement national affirme que la moitié des personnes suivies pour radicalisation sur le fichier FSPRT sont des étrangers. C'est faux. 

Article rédigé par franceinfo, Joanna Yakin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le vice-président du RN Jordan Bardella dans les locaux actuels du parti, à Nanterre, le 16 janvier 2020 (BERTRAND GUAY / AFP)

"Il y a 8 000 personnes qui participent de ce FSPRT, le fichier de la radicalisation, des gens qui sont suivis par les renseignements. La moitié sont de nationalité étrangère", a déclaré le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, interrogé sur LCI mardi 20 octobre. Il a tort, notamment parce qu'une partie de ses chiffres sont erronés.

22 000 personnes dans le fichier FSPRT

L'erreur de Jordan Bardella tient au fait qu'il n'y a pas 8 000 personnes fichées dans le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), mais 22 000, comme l'a expliqué le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors de la présentation des résultats de son ministère. "Il y a 22 000 personnes qui sont suivies au FSPRT. Il y a 8 000 fiches actives, puisqu'il y a des gens qui sont au FSPRT mais dont la fiche n'est plus active. Et il y a sur ces 22 000, 4 111 étrangers qui sont inscrits au FSPRT sur les 22 000."

Les personnes de nationalité étrangère ne représentent donc que 20% des personnes fichées au FSPRT et non pas 50% comme l'affirme Jordan Bardella.

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