"La France, seul pays à avoir gardé son allocation chômage intact" ?

Faux.

D'abord parce que les indemnisations chômage ne sont pas restés intacts en France. Depuis le 1er juillet dernier et l'adoption d'une nouvelle convention Unedic, certains nouveaux demandeurs d'emploi perçoivent moins d'argent.

En l'occurrence, "les allocataires dont le taux de remplacement est aujourd'hui de 57,4%, soit ceux dont le salaire antérieur horaire est supérieur à 1,5 SMIC. Ces derniers verront leur allocation journalière diminuer de 12 € sur un mois complet d'indemnisation, soit une baisse de 0,7 % ", comme le précise l'arrêté du 25 juin 2014 sur l'indemnisation chômage.

Les nouvelles règles d'indemnisation chômage ont également un effet sur certaines personnes qui cumulent chômage et activité partielle. "440.000 allocataires connaîtront une baisse de leur indemnisation mensuelle (de moins de trois jours en moyenne) et consommeront donc leur droit plus lentement ", explique l'étude d'impact de la nouvelle convention Unédic.

D'autres pays ont maintenu le niveau de leurs allocations chômage

Enfin, la France n'est pas le seul pays à avoir globalement maintenu son effort pour l'indemnisation chômage. Pour s'en rendre compte, il faut regarder ce que l'OCDE nomme "le taux de remplacement net". En clair : la proportion de son ancien salaire que touche un demandeur d'emploi.

Si l'on prend le cas d'un père de famille marié avec deux enfants qui vient de perdre son emploi, on se rend compte que les allocations qu'il touche ont été maintenues dans beaucoup d'autres pays : Allemagne, Belgique, Danemark, etc. En Finlance, ses indemnités ont même augmenté sur les cinq dernières années.

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