Il n'existe pas en France de statistiques officielles sur le nombre de suicides en fonction de la profession des victimes. Pourtant, ce n'est pas la première fois que le syndicat patronal avance cette estimation. Le Medef qui renvoie la plupart du temps sur les travaux de l'Amarok, un observatoire de la santé des dirigeants de PME basé à Montpellier (ici par exemple). Sauf qu'Olivier Torres, le directeur de cet observatoire assure ne pas savoir d'où vient cette estimation. Ceci dit, il existe une étude publiée par l'Inserm en 2011 sur le taux de suicide en France, et notamment en fonction des catégories socioprofessionnelles. Résultat, les artisans, commerçants et chefs d'entreprises se suicident plus que les cadres mais beaucoup moins que les agriculteurs, les ouvriers et les employés. (Taux de suicide en fonction des catégories socioprofessionnelles © inserm - 2011) Mais les chiffres de l'Inserm sous sans doute un peu sous-estimées. D'abord parce que les femmes n'ont pas été prises en compte, faute de données détaillées. Ensuite, on pourrait considérer que les agriculteurs exploitants sont aussi des dirigeants de PME. Dans ce cas, le suicide des petits patrons est effectivement est phénomène d'ampleur en France. Pour autant, rien ne dit que les personnes qui mettent fin à leurs jours le font pour des raisons professionnelles. Sources Données de décès par suicide, Inserm 2011 Le burn-out des dirigeants de PME, Medef Montpellier Amarok, observatoire de la santé des dirigeants de PME, commerçants et artisans