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Geoffroy Didier dit-il vrai sur le Front national dans le Val-d’Oise ?

Le leader du courant La Droite Forte à l'UMP affirme que le "Front national est à 40% dans le Val-d’Oise". Vrai ou faux ? Réponse ici.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Geoffroy Didier le 29 janvier 2014©MAXPPP)

Faux

Geoffroy Didier exagère l'importance du Front national dans ce département d'Ile-de-France. Lors des dernières élections européennes, particulièrement favorables au parti de Marine Le Pen, le FN a rassemblé 24% des voix. Quant aux municipales de mars dernier, elles ont vu une poussée de la droite et notamment de l'UMP dans le Val-d'Oise.

Différence entre communes

Reste que dans certaines villes du département, le FN a grimpé fortement. La carte du Val d'Oise révèle que dans une majorité de communes, le Front national est arrivé en tête lors des européennes en pourcentage de voix. C'est particulièrement vrai aux confins du département, quand on se rapproche de l'Oise. Là, les scores oscillent entre 35 et 45 % des voix pour le FN.

L’Oise plutôt que le Val-d’Oise

En fait, Geoffroy Didier, il aurait dit vrai s'il avait parlé de l'Oise. Le Front national était à 38% aux européennes sur l'ensemble de ce département. On n’est plus en Ile-de-France et on retrouve souvent un schéma favorable au vote Front national avec, notamment, des zones pavillonnaires.

Joël Gombin, chercheur en science politique à l'Université de Picardie explique qu’un "certain nombre d'avantages sont rattachés au fait de résider en Ile-de-France plutôt qu'en Picardie. Notamment du point de vue de l'organisation des transports, de la capacité d'accéder à Paris. Ce qui fait que les effets d'exclusion sont multipliés dés lors que l'on se trouve dans l'Oise plutôt que dans le Val d'Oise ". Ce spécialiste du Front national conclut : "On voit l'importance du maillage territorial, de la question de l'accession aux services publics en particulier, qui peuvent avoir des impacts électoraux non négligeables ".

 

Il s'agit de ces territoires périphériques, avec des classes populaires et des classes moyennes qui ont acheté leur maison et qui craignent le déclassement social sous l'effet de  la cris

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