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Quand les Femen revendiquent le faux kidnapping d'un prêtre

Le groupe féministe a publié une vidéo vendredi dernier montrant un homme d'église enlevé de force dans une voiture par deux militantes aux seins nus. Les Femen entendaient ainsi dénoncer la venue du pape à Strasbourg ce mardi. L'otage était un acteur.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les Femen organisent un faux kidnapping d'un prêtre © Twitter @Femen_France)

La vidéo a été postée vendredi dernier sur le compte officiel Viméo du "mouvement féministe international". En 41 secondes, elle montre un prêtre de Notre-Dame du Perpétuel Secours à Asnières, enlevé en pleine rue par deux militantes aux seins nus et cagoule noire sur la rête.

Un peu plus tard; c'est le compte Twitter des Femen qui relaie une image du prêtre, genous à terre et entouré de ces geolières. Une mise en scène qui rappelle les images de revendication réelle de prise d'otages. 

Dans ces deux documents, le groupe féministe affirme vouloir dénoncer la venue du pape ce mardi 25 novembre au Parlement européen de Strasbourg. Le message réclame d'ailleurs "l'annnulation (sic) de la venue du pape contre la libérarion de l'otage ".

Mals dès la publication de la vidéo, plusieurs internautes dénoncent un faux kidnapping. Caroline Fourest, autrefois proche du mouvement féministe, espère ainsi qu'il s'agit d'une "mauvaise blague". 

D'autres ne sont pas aussi sceptiques. Ainsi, Christine Boutin, ancienne ministre et présidente d'honneur du parti chrétien démocrate, s'alarme rapidement sur Twitter. 

Sauf qu'il s'agissait bel et bien d'un faux kidnapping. Le prêtre est en fait un acteur qui avait déjà participé à d'autres actions des Femen. Le groupe féministe qui s'est d'ailleurs réjouit sur Facebook de l'emballement créé par ce "happening". Elles revendiquent cette fausse prise d'otage "détournant les méthodes violentes et terroristes employées par la religion depuis des millénaires pour contrôler, mutiler et supprimer les femmes ".

Dans un autre message, posté celui-ci sur Twitter, les Femen assurent avoir voulu "emprunter la tactique" du Gorafi. Sauf que les militantes féministes n'ont pas dû lire la présentation du site satorique, qui explicite : "Tous les articles relatés ici sont faux (jusqu’à preuve du contraire) et rédigés dans un but humoristique.

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