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Va-t-on faire pousser des plantes sur la Lune ? Y a-t-il des "backrooms" sur les réseaux sociaux ? Le Vrai du Faux Junior

Cette semaine dans le Vrai du Faux Junior, les élèves s'interrogent sur la mission Artemis sur la Lune et sur un phénomène, né sur les réseaux sociaux, les "backrooms".

Article rédigé par franceinfo - Antoine Deiana
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Ce mercredi 16 novembre, la fusée Artemis 1 a décollé en direction de la Lune, avec à son bord, trois mannequins pour tester les radiations et vibrations. (KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Va-t-on faire pousser des plantes sur la Lune en 2025 ? Est-ce que ça existe vraiment les "backrooms" ? Les élèves du collège Jules-Ferry à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) et de l'école primaire Gustave-Rouanet à Paris nous interrogent et nous leur répondons.

Oui, on veut faire pousser des plantes sur la Lune

Léane a lu "que des scientifiques veulent faire pousser des plantes sur la Lune dès 2025" et elle se demande si c'est vrai. 

C'est vrai qu'on envisage de faire pousser un jour des plantes sur la Lune, mais ce ne sera pas dès 2025. Mercredi 16 novembre, la fusée Artemis 1 a décollé dans la direction de la Lune. C'est la première étape du programme Artemis, dont l'objectif final est de retourner sur la Lune, au plus tôt en 2025, soit 53 ans après le dernier voyage sur la Lune. 

Olivier Emond, chef du service sciences, santé et environnement de franceinfo et auteur du podcast, Mars la nouvelle odyssée, explique qu'il est vrai "qu'on tente de faire pousser des choses en envisageant un jour de les faire pousser sur la Lune." Il explique "que des recherches sont menées et qu'une étude est sortie au printemps dernier, réalisée par des chercheurs américains qui ont réussi à faire pousser une sorte de cresson sur un substrat. Une terre qui était en fait de la régolithe, cette roche qu'on trouve sur la Lune et dont on a ramené quelques échantillon lors de notre dernier voyage là-bas, lors des missions Apollo entre 1961 et 1972." Sur ces échantillons, les chercheurs ont ainsi réussi à faire germer et pousser cette sorte de salade. Et d'autres entreprises font de la recherche dans ce domaine avec l'idée d'un jour réussir à faire pousser des choses sur la Lune.

Néanmoins, non, ça ne sera pas à l'horizon 2025, car le calendrier de la Nasa pour cette mission Artemis prévoit d'abord d'envoyer une fusée à vide, ou plutôt habitée de mannequins pour tester les radiations et vibrations. Ensuite, la Nasa enverra des hommes faire le tour de la Lune et rentrer directement sur Terre. Et enfin, pour 2025 au plus tôt, nous reposerons un pied sur la Lune. C'est seulement après tout cela qu'on y mènera des expériences et qu'on développera des technologies avec l'objectif de rester sur place.

Non, les "backrooms" n'existent pas, ce sont des vidéos de lieux qui ne sont pas rééels

Les élèves de l'école primaire Gustave-Rouanet à Paris, nous demandent si "ça existe vraiment les 'backrooms' et comment sont-elles nées ?"

Non les backrooms n'existent pas, il s'agit d'une légende urbaine née sur Internet. Les backrooms (arrière-salle en français) sont censées être des endroits situés dans une réalité parallèle, sauf qu'en réalité ces endroits sont inventés de toutes pièces par des internautes. Adrien Maumy, journaliste vidéo à franceinfo, s'est intéressé sur TikTok à ce phénomène. Il explique "qu'en ce moment des vidéos de 'backrooms' circulent beaucoup sur les réseaux sociaux Instagram et Tiktok et que ce phénomène est né en 2019 lorsqu'un utilisateur anonyme a posté l'image d'un couloir vide sur le forum américain 4Chan." Ce sont ensuite les internautes qui ont fait évoluer cette légende grâce à des vidéos où l'on voit des gens traverser notre réalité pour soit disant accéder à un univers parallèle. "Une fois passé de l'autre côté, nous explique Adrien Maumy en décrivant ces fausses vidéos, dans des couloirs aux murs jaunâtres, à la moquette délavée et peuplés de créatures hostiles avec pour seul accompagnement sonore le bourdonnement interminable des néons qui éclairent les lieux." Bien sûr, toutes ces vidéos sont montées et mises en scène par les internautes.

Ces vidéos de "backrooms" à l'ambiance inquiétante fascinent et une véritable communauté s'est crée autour, comme le montrent les chiffres : sur TikTok, les vidéos avec le hastag "#backroom" cumulent près de 10 milliards de vues et sur YouTube, la chaîne Kane Pixels poste régulièrement des vidéos de "backrooms" à ses 2 millions d'abonnées. L'une de leurs vidéos cumule plus de 40 millions de vues.

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