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Le vrai ou faux junior répond aux questions sur l'urbex et la présence des athlètes russes aux JO de Paris 2024

Dans le vrai ou faux junior, les élèves nous posent des questions sur l'encadrement légal de la pratique de l'urbex et sur la décision du CIO, d'exclure la Russie des prochains Jeux olympiques de Paris 2024.
Article rédigé par Antoine Deiana
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'urbex est la pratique de l'exploration de lieux abandonnés. (SAULGRANDA / MOMENT RF)

Est-ce vrai que pratiquer l'urbex est interdit par la loi ? Est-ce vrai que le Comité international olympique a exclu la fédération russe des Jeux olympique de Paris 2024 ? Les élèves du collège Jules-Ferry dans l'Essonne, d'Henri-Wallon, à Savigny-le-Temple, ainsi que les adolescents de l'association Swan, hospitalisés à l'hôpital Necker à Paris, nous posent des questions et on leur répond.

Oui, l'urbex peut se pratiquer légalement

L'urbex, c'est de l'exploration urbaine de terrains abandonnés, d'usines désaffectées, de vieux hôpitaux ou encore de prisons. Depuis cinq ans, on observe une évolution de cette pratique vers de l'exploration de maisons abandonnées. L'objectif est de s'introduire dans une vieille demeure inhabitée, puis de l'explorer et d'essayer de voir de quelle manière le temps s'est figé dans la cuisine, dans le salon ou encore dans la bibliothèque. Cela ressemble à un jeu d'enquête. Ceux qui pratiquent l'urbex, "les urbexeurs", prennent des photos de ces lieux, ou font des vidéos en direct de leurs explorations.

Elsa se demande s'il est vrai "que la pratique de l’Urbex est punie par la loi". Mathieu Masse, avocat au barreau de Lille lui répond que ça dépend de la façon dont on le pratique. "Si on le fait bien, en respectant les règles, si on ne dégrade rien, si on ne casse pas une porte pour entrer quelque part, là, on ne risque rien. En revanche, si on casse un porche, on dégrade un mur ou on casse des objets sur le lieu où on est en train de prendre des photos, là effectivement, on va avoir une pratique qui est interdite par la loi."

Mathieu Masse, nous explique que si on veut ne prendre vraiment aucun risque, on évite les domiciles, les maisons qui paraissent inhabitées, afin d'être sûr qu'il n'y aura pas de poursuites. On va plutôt dans des forêts, des zones industrielles abandonnées et si on souhaite pratiquer l'urbex dans des maisons, on s'assure qu'elles sont vraiment abandonnées et on vérifie que la porte n'a pas été forcée, car on pourrait ensuite vous faire porter le chapeau, même si ça n'est pas vous. Enfin, on ne touche à rien et on se contente d'observer.

Les risques juridiques d'une mauvaise pratique de l'urbex

Noa se demande "en tant que mineur, que risque-t-il en pratiquant l’urbex ?" Et Ugo a lu "que les personnes qui étaient prises en train de faire de l’urbex pouvaient encourir deux ans de prison et 30 000 euros d’amende" et il se demande si c'est vrai.

"En tant que mineur, lui répond Mathieu Masse, si tu commets une infraction, si tu commets un vol en faisant de l'urbex, tu vas être poursuivi devant le juge des enfants". Concernant la peine de prison et l'amende, en droit pénal, s'il y a violation de domicile, dégradation ou vol, un adulte risque jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. Il s'agit de la peine la plus forte.

Le comité olympique russe suspendu par le CIO

Natacha se demande s'il est vrai que "le comité olympique russe a été suspendu par le CIO pour les prochains Jeux olympiques". C'est vrai, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il n'y aura pas d'athlètes russes aux prochains Jeux olympiques à Paris en juillet et août prochain.

Oui, le comité international olympique, le CIO, a pris la décision, le mois dernier, de suspendre le comité national olympique russe "avec effet immédiat" pour avoir placé sous son autorité quatre organisations de régions ukrainiennes : Donestk, Kherson, Louhansk et Zaporijia. Ces régions sont situées dans l'est de l'Ukraine et sont occupées par l'armée russe.

En revanche, le CIO a recommandé la réintégration aux compétitions internationales, hors JO, des athlètes russes sous bannière neutre, à titre individuel et s'ils n'ont pas "activement soutenu la guerre en Ukraine". Le comité olympique n'a pas encore tranché pour les Jeux, une décision sera prise "au moment approprié", a affirmé le CIO.

L'Ukraine, de son côté, a menacé de boycotter les JO de Paris si les Russes étaient autorisés à y participer.

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