La climatisation est-elle utilisée dans les stades de la Coupe du monde au Qatar ? Le Covid a-t-il disparu ? Le Vrai du Faux Junior

La climatisation a-t-elle été utilisée lors du match d'ouverture de la Coupe du monde au Qatar ? Le virus du Covid 19 a-t-il complètement disparu ? Les élèves du collège Georges-Brassens à Taverny (Val-d'Oise) nous interrogent et nous leur répondons.

Oui, la climatisation a été utilisée dans les stades de foot au Qatar

Isra se demande s'il est vrai que "la climatisation a été utilisée dans le stade qui accueillait le match d'ouverture de la Coupe du monde entre le Qatar et l'Equateur".

"C'est vrai" lui répond Jérôme Val, reporter au service des sports de Radio France qui est au Qatar en ce moment pour couvrir la Coupe du monde. Il explique qu'il était au stade Al-Bayt pour le match d'ouverture. "Dès qu'on est rentrés dans le stade, raconte-t-il, il y avait comme un air froid et quand s'est assis à côté de la pelouse, il nous arrivait un flux d'air froid qui venait de la climatisation du stade alors qu'il faisait certes assez chaud, mais c'était raisonnable." Jérôme Val nous explique que le mardi 22 novembre au soir, il était dans un autre stade, l'Education City Stadium pour le match Danemark-Tunisie. "Alors que la nuit venait de tomber et qu'il faisait relativement frais, la climatisation était encore activée et soufflait sous les sièges via de petites aérations." 

Au Qatar en ce moment, c'est l'hiver. Vendredi 25 novembre, par exemple, il devait faire entre 21°C et 29°C à Doha, alors que la température moyenne en été peut dépasser les 40°C. Et pourtant, nous explique Jérôme Val à propos des stades climatisés, ce n'est pas prêt de changer. "Il n'y a aucune raison que cela s'arrête puisqu'il y a un cahier des charges très précis qui dit qu'il faut que la température ne dépasse pas les 22 degrés au ras de la pelouse pour le confort des joueurs." Il y a donc des capteurs partout dans le stade et dès que la température commence à augmenter au-delà de cette température, la climatisation est activée. De son côté, la Fifa n'a pas encore réagi alors qu'une conférence de presse sur le sujet était prévue, mais elle a été repoussée à la semaine prochaine.

Non, le Covid-19 n'a pas disparu et continue de circuler

Fanny se demande s'il est vrai que "le Covid a disparu" ?

Le professeur Denis Malvy, infectiologue du CHU de Bordeaux et membre du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) après avoir été membre du Conseil scientifique, chargé de suivre l'évolution du Covid-19 depuis le début de la pandémie, lui répond. Il lui explique que "non, le Covid n'a pas encore disparu. Nous sommes toujours dans la phase pandémique de cette infection qui évolue de vague en vague." Et cette propension à évoluer fait que "le virus devient moins sévère, mais beaucoup plus transmetteur". Denis Malvy nous explique que "le Covid est devenu un virus de la sphère ORL [oto-rhino-laryngologie], c'est-à-dire qu'il créé des angines, de la fièvre et une fatigue qui dure de cinq à six jours qui se poursuit parfois par une à deux semaines de fatigue supplémentaires." Denis Malvy insiste sur le fait que le Covid actuel "n'est plus le virus respiratoire du début de l'épidémie, mais qu'il est davantage transmissible."

Denis Malvy en a profité pour nous rappeler les bons gestes à respecter pour limiter les risques de transmission du virus. "D'abord, la vaccination, la meilleure façon de se protéger du virus ; se laver les mains régulièrement ; porter le masque dans les espaces confinés ; en cas de symptômes, consulter son médecin, s'isoler et se faire tester." Enfin, le professeur Malvy explique que maintenant, il y a des traitements disponibles "quand on est malade et qu'on a des risques d'aggravation, comme c'est le cas pour les personnes âgées ou les personnes avec des comorbidités avec d'autres maladies qui fragilisent le corps et sa capacité à se défendre." Pour la grippe il y a un médicament, le Tamiflu, et quand on est vulnérable et qu'on attrape le Covid, il y a le Paxlovid. Ces traitements, nous explique Denis Malvy, "empêchent la multiplication du virus chez des gens particulièrement fragiles pour les aider à contenir l'infection."