Le sens de l'info. Mai 68
Le philosophe et académicien Michel Serres et Michel Polacco parlent de Mai 68. Pour Michel Serres, trois révolutions fondamentales -religion, agriculture, démographie - eurent lieu avant 1968.
Cette semaine on célèbre Mai 68, ou on commémore, comme vous le voudrez, les événements dits "de Mai 1968". Evénements à teinte révolutionnaire qui ont marqué les mémoires, provoqué des mutations dans les comportements et les moeurs, bouleversé le paysage politique et social et fait vaciller le général de Gaulle au pouvoir.
Héros, slogans et MLF
Mai 1968 nous a laissé ses héros, comme Daniel Cohn-Bendit, ses
slogans, "Sous les pavés, la plage" et "Il est interdit d'interdire", ses
filles à l'aube de couver le MLF, le mouvement de libération des
femmes. 50 ans après, que reste-t-il de tout cela ? Les soixante-huitards
sont tous des retraités. Et leurs slogans ont disparu des rues...
Les trois révolutions de la religion, de l'agriculture et de la démographie
Pour Michel Serres, trois révolutions fondamentales -religion, agriculture, démographie - eurent lieu avant 68. Elles furent la conséquence des changements qui suivirent la paix : explosion démographique, changement religieux, révolution agricole. Les protestations des étudiants et des ouvriers contre la société traditionnelle et l'autorité ont pris des allures d'un mouvement d'une ampleur sans précédent.
La France de 68 compte 500 000 chômeurs, le 13 mai débute une grande grève qui paralyse le pays pendant plusieurs semaines. Le 27 mai sont signés les accords de Grenelle entre le gouvernement et les syndicats, le salaire minimum est augmenté.
Le Président de la République, dissout l’Assemblée Nationale, la droite l’emporte.
Le 19 mai 68, le général de Gaulle intervient à la télévision et utilise la formule : "La réforme oui, la chienlit non"...
Mai 68 et ses slogans, "Sous les pavés, la plage", "Obtenir tout, tout de suite" sonnent aujourd'hui avec nostalgie.
Lire aussi
France Inter, émission "Grand bien vous fasse" du 27 mars 2018
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.