Le sens de l'info. Le media global
Le philosophe et académicien Michel Serres et Michel Polacco décryptent la notion de media global. Pour Michel Serres l’information a un sens double : la répétition et la rareté.
L’arrivée quasi-simultanée du multimédia et des moyens de communication nouveaux, numériques, mobiles, depuis la fin des années 1990 a fait entrevoir ce qu’on a appelé la "convergence" entre les supports ou les terminaux : ordinateurs, télévisions, radios, téléphones mobiles et presse écrite.
L’internet a progressivement tout rapproché
Il a tout rassemblé et tout offert en étant accessible sur tous les appareils que nous possédons, chez nous, au bureau ou en déplacement. N’était-il pas normal alors que l’on n’imagine plus devoir séquencer ses besoins d’information, de culture, de distraction, entre des supports différents. Ainsi est né le concept du media global qui voit les médias s’assembler et produire ensemble des contenus sous toutes les formes : écrite, sonore, vidéo ou photo. Avec l’interactivité qui permet à chacun d’entrer dans l’histoire, comme avec les tweets, etc…
La vidéo contribue au média global
Les vidéos sont aujourd’hui tournées et diffusées en très haute définition, y compris via des smartphones. Pour cela, scientifiques et ingénieurs mettent au point des méthodes de compression d’image extrêmement sophistiquées, comme celles issues du Laboratoire des sciences du numérique de Nantes (LS2N).
Le laboratoire nantais s’est forgé une triple compétence : la mise au point de méthodes (ou algorithmes) de compression, la prédiction automatique de la qualité perçue par l’audience et enfin la conception et la standardisation de protocoles d’évaluation subjective de qualité perçue, qui pourrait s’appliquer à toutes les technologies de compression d’image.
En mars 2017, lors du Congrès mondial de la téléphonie mobile de Barcelone, a été présenté un nouvel outil de codage vidéo réalisé en collaboration avec le LS2N, qui offre une haute qualité d’image avec un débit de 100 kilobits par seconde – 40 fois plus faible que celui de la télévision en haute définition (HD) – qui est compatible avec les réseaux de téléphonie mobile.
La compression ne se limite pas à la diffusion des flux de télévision et de vidéo à la demande
Elle est employée en vidéosurveillance, pour la défense, en médecine, à bord des automobiles avec les caméras de recul, d’alerte anticollision, de franchissement de ligne continue ou de détection des panneaux routiers. Chaque application exige des méthodes de compression spécifiques : alors qu’un téléspectateur ne supportera pas les distorsions, un militaire qui analyse l’image d’un drone de surveillance s’en accommodera, pourvu qu’elle lui permette de prendre la bonne décision.
https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-prouesses-de-la-compression-video
http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/469/original/Terra-Nova-Mathieu-Gallet_Trois-enjeux-medias-publics_051117.pdf?1509727606
http://tnova.fr/notes/transformation-numerique-synergies-agiles-responsabilite-democratique-trois-enjeux-pour-les-medias-publics
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