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Le sens de l'info : la sidération

Le philosophe Michel Serres et Michel Polacco parlent de sidération. Sidération, du latin "siderari" signifie subir l’influence néfaste des astres. Michel Serres précise qu’il est né sous le signe de la Vierge et se moque gentiment de l’astrologie.

Article rédigé par franceinfo, Michel Polacco - Michel Serres
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La sidération agit comme un arrêt du temps qui fige la personne dans une blessure psychologique traumatique. (PeopleImages / GETTY IMAGES)

Sidéré, un terme utilisé souvent de manière bien banale et qui pourtant s’applique aussi à un état, une sorte de paralysie, frappé d'un anéantissement subit des forces vitales, disent certains dictionnaires, face à une situation hors du commun.

La verbalisation est souvent difficile, voire impossible

La victime se replie sur elle-même, avec des pleurs et de l’angoisse, pouvant aller jusqu’à des tremblements. Les victimes survivantes du Bataclan se sont dites sidérées. Incapables d’agir ou de réagir. Statufiées ! 

La sidération est un état de stupeur émotive dans lequel le sujet, figé, inerte, donne l’impression d’une perte de connaissance ou réalise un aspect catatonique ou pseudo parkinsonien du fait de possibles tremblements associés. La sidération agit comme un arrêt du temps qui fige la personne dans une blessure psychologique traumatique, au point que les émotions semblent pratiquement absentes.

Mais dans le langage courant, c’est un grade au-dessus d’étonné, avec une pointe de reproche ou d’admiration. C’est aussi un terme employé en chimie, en astronomie : l’espace sidéral, le temps sidéral, en médecine : le myocarde sidéré.

Le festival Sidération chaque année au CNES à Paris

Chaque année en mars le Centre National d’Etudes Spatiales organise le festival Sidération : performances et créations inspirées de l’aventure spatiale. Pour sa sixième édition, ce festival a proposé au public de faire l’expérience de l’Espace.
En mars dernier, le siège du CNES à Paris a été transformé en un lieu peuplé de cyborgs, robots et autres compagnons, des formes hybrides de vies se sont mêlées au public.

"A travers ce thème, la notion d’altérité trouve une nouvelle acuité dans l’univers spatial, miroir des interrogations qui traversent nos sociétés terrestres" soulignait Gérard Azoulay, directeur artistique du festival. Les festivaliers ont embarqué pour un voyage sensoriel dans l’imaginaire de l’Espace à la rencontre d’artistes de tous horizons.

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