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Le rendez-vous du médiateur. Comment franceinfo nous a fait vivre les JO de Corée

Les 23emes J.O. d'Hiver s'achèvent ce 24 février. Les auditeurs de franceinfo les ont vécus en direct, avec les envoyés spéciaux, dont Fabrice Rigobert, directeur adjoint des sports de Radio France, qui nous dévoile l'envers du décor.

Article rédigé par franceinfo, Bruno Denaes
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
L'équipe de France de biathlon célèbre sa victoire en relais mixte, à Pyeongchang (Corée du Sud), le 20 février 2018. (FRANCK FIFE / AFP)

La couverture de l'événement a fait l’unanimité : les auditeurs n'ont fait aucune remarque négative. Seul Pierre regrette une espèce de chauvinisme, avec une tendance à ne parler que des médailles françaises. 

Vous ne parlez que des champions français. Vous semblez ignorer que les autres pays ont également des champions.

Pierre, auditeur de franceinfo

"Je m'inscris en faux, lui répond Fabrice Rigobert. Les Français ont remporté de nombreuses médailles, sans oublier qu'à Radio France, nous avons une mission de service public. On s'est intéressé notamment au ski alpin et à la performance de l’autrichien  Marcel Hirscher, ou à la skieuse américaine Mikaela Shiffrin, mais aussi aux deux jeunes russes de 15 ans qui ont remporté la médaille olympique... On éveille les auditeurs à d'autres cultures et à d'autres champions."

Dans les coulisses de la couverture des J.O. 

Radio France a déployé de gros moyens pour couvrir ces jeux olympiques. "Combien êtes-vous sur place", demande Gilles.

8 personnes ont  été envoyées en Corée du Sud  : 5 journalistes, 2 techniciens, 1 chargé de production qui est responsable de la technique, de la logistique, de l'organisation. Les journalistes assurent la partie éditoriale. Les reportages sont choisis en fonction des demandes des rédactions, le travail est ensuite réparti. Mais ce qui est compliqué c'est l'éloignement des sites (les distances). 

Huit heures de décalage horaire

"Il est huit heures de plus en Corée du Sud. N'est-ce pas trop pénalisant ?", s'interroge un autre auditeur ?... 

C'est pénalisant pour certaines disciplines, lui répond Fabrice Rigobert, pour le patinage artistique ou pour le ski alpin. Pour le patinage artistique, les chaînes américaines qui paient le plus cher les droits de retransmission, ont imposé des horaires afin que les téléspectateurs américains profitent des soirées de patinage, donc à la mi-journée pour eux et pour la France par exemple c'est la nuit ou dans la matinale. Pour le biathlon les diffusions ont eu lieu à la mi-journée pour la France avec donc une exposition maximale."

Couvrir les J.O. est-ce que ça coûte cher au contribuable ?

Aurore, auditrice de France Info

Les droits de diffusion ont un coût, notamment pour accéder aux "zones mixtes" pour les interviews, les positions commentateurs. Radio France a fait le choix de prendre moins de zones "commentateurs" par soucis d'économie mais plus de zones mixtes pour accéder aux champions, en s'assurant de pouvoir commenter les exploits avec de grands écrans au pied des pistes. Les passe-droits sont réservés aux plus grands détenteurs de droits comme France Télévisions.

Comment expliquer l'engouement des Français pour les J.O ? 

Grâce à la réussite et au charisme de Martin Fourcade, les gens sont attirés par la discipline. C'est le cas, dans toutes les disciplines, dès qu'un sportif est médaillé et ... sympathique !

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