Cet article date de plus de six ans.

Le médiateur. Coulisses des ouragans et polémique autour d'une photo

Matthieu Mondoloni, reporteur à la rédaction de franceinfo, a passé plus de deux semaines au milieu des sinistrés des Antilles françaises

Article rédigé par franceinfo, Bruno Denaes
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
Au bien nommé aérogare de l'espérance à Grand-Case, les évacuations se poursuivent à Saint-Martin, a twitté Matthieu Mondoloni le 11 septembre 2017. (RADIO FRANCE / MATTHIEU MONDOLONI)

Matthieu Mondoloni, reporteur à franceinfo, revient des Antilles françaises où il a réussi à débarquer deux jours avec le passage du cyclone Irma sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Avec bienveillance et curiosité, beaucoup d’auditeurs se demandent quelles sont les conditions de travail des reporteurs au milieu d’un tel désastre.

Comment ont-ils pu se rendre sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy ?
"Deux jours après le passage d'Irma, les journalistes ont pu prendre un avion affrété pour les équipes de secouristes"

Comment recueillir des témoignages d'une population en plein traumatisme ?

Quelques auditeurs, peu nombreux, comme Adélaïde, se sont dit "étonnée et choquée de n’entendre quasiment que des interviews de compatriotes blancs. Toutes les paroles et les témoignages se valent", ajoute-t-elle.

"La parole a été donnée à toutes les catégories de la population,
précise Matthieu Mondoloni, blancs comme noirs, aucune différence n'a été faite ; les reportages ont cependant montré la différence dans les conditions de vie entre classes moyennes et classes aisées."
"Après les ravages du cyclone, les gens avaient besoin de parler et ils ont témoigné spontanément ; ce fut comme une sorte de thérapie pour les sinistrés".

Comment se déplacer et aussi communiquer avec franceinfo ?

"Ils ont pu louer une voiture et communiquer grâce à la "valise franceinfo" 

Comment trouver de la nourriture et un hébergement ?

"Les autorités avaient prévenu que les journalistes sur place devaient fonctionner de manière "autonome" : très peu de nourriture et des conditions sanitaires précaires. On dormait sur le sol, un seul petit repas par jour, on partageait la même situation que les habitants".

Les réseaux sociaux ont déclenché une polémique sur une photo que Matthieu Mondoloni a publiée sur Twitter et Facebook

Cette photo montre un moment émouvant de sérénité et de solidarité : un jeune soldat tient dans ses bras une petite fille épuisée avant d’être évacuée en avion avec ses parents. "Photo colonialiste", "Photo de com gouvernementale"... Ces commentaires, stupides ont beaucoup affecté le journaliste…
Rappelons que les réseaux sociaux génèrent beaucoup d’adeptes de l’insulte, du complotisme et de la polémique maladive.

Écoutez la version longue de l'interview de Matthieu Mondoloni sur le site du médiateur 

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