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5 ans de guerre en Syrie

Ce 15 mars, France Info a consacré une journée spéciale aux 5 ans de guerre en Syrie. Cette guerre terrible touche principalement les civils et a déjà provoqué plus de 270 mille morts et des millions de déplacés. Cela provoque,des réactions d’auditeur. Pour y répondre Isabelle Labeyrie
Article rédigé par Bruno Denaes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 12 min
  (© isabellelabyerie)

 Pour ce triste anniversaire, France Info avait choisi d’envoyer des reporteurs en Syrie côté loyaliste et côté rebelles, en Macédoine pour suivre les réfugiés et en Jordanie au milieu d’autres réfugiés entassés dans de gigantesques camps.

"Arrêtez de parler de cette guerre et de ces migrants. Il y a plus important en France : le chômage, l’état d’urgence, le terrorisme…  "

Pourquoi était-il important de faire un point complet sur cette guerre ?

Cette guerre déborde de la Syrie : deux ans que plusieurs pays dont la France sont engagés dans ce conflit. Ce conflit est en train de faire exploser l'unité européenne, car les 28 n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la question des réfugiés. Les syriens fuient cette guerre et cela concerne aussi les Français.

Cette journée a déclenché beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux, des commentaires empreints d’ignorance ou de thèses complotistes.

William, par exemple : "Propagande, ce que vous dîtes… La vrai raison, c’est le gaz. Hollande a armé des terroristes"

Il y a beaucoup de fantasmes autour des questions énergétiques. En Syrie, il y a du pétrole mais pas de gaz. La France a armé ses combattants et c'est normal.

D’autres auditeurs reprochent l’emploi régulier de l’expression "boucher de Damas " pour parler du président Bachar El-Assad.

Un président qui a quand même beaucoup de sang sur les mains. C'est bien lui le responsable de cette guerre et des pratiques inadmissibles (bombardements, tortures, détentions arbitraires...). les faits sont prouvés.

Isabelle Labeyrie, revient de reportage en Jordanie dans deux gigantesques camps de réfugiés.

Que dire aux auditeurs qui  affirment : "Arrêtez de nous faire pleurer sur ces migrants qui préfèrent fuir leur pays plutôt que de se battre chez eux…  " ?

Ce n'est pas l'objectif du journaliste qui est sur place pour porter la voix de ces réfugiés. Beaucoup d'enfants sont handicapés à vie. Cette guerre, ils ne l'ont pas choisie.

Comment s’y prend-on pour accéder aux camps de réfugiés en Jordanie ? 

Les camps sont fermés. Chaque journaliste doit demander une autorisation délivrée par le Ministère de l'Intérieur. Durant les reportages, un policier suit le reporteur.

Les réfugiés ont besoin de parler, de témoigner (ils sont blessés dans leur âme). Leur seul objectif est le retour au  pays.

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