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"Un bulletin, ça ne sert à rien ", quand voter ne fait plus rêver

40% des jeunes électeurs ne sont pas allés voter au second tour. Faut-il y voir une crise passagère ou un désintérêt durable ? Le Quart d'Heure s'interroge aujourd'hui sur l'abstention des jeunes Français, qui semblent privilégier d'autres formes d'engagement. Proportionnelle, démocratie directe, débat... On a demandé à Vincent Marigny, professeur de sciences politiques, de nous faire la liste des outils qui permettraient de rebâtir la confiance des jeunes électeurs avec les institutions.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Un électeur glisse un bulletin dans l'urne lors du premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril 2022, à Paris. (FIORA GARENZI / HANS LUCAS)

C’est en anglais, espagnol ou encore italien qu’Emmanuel Macron a été félicité pour sa réélection en tant que président de la République. Dans le Quart d’Heure, on vous propose un tour d’horizon des réactions à travers le monde, de Bruxelles à Washington. Partout, la réélection d'Emmanuel Macron semble susciter le soulagement, à la mesure de l'inquiétude causée par les positions de son adversaire sur l'Europe ou la Russie.

En revanche, en France, la victoire semble plutôt avoir un goût d’amertume, du genre tenace. Parmi les déçus, il y a évidemment les électeurs du Rassemblement National, mais aussi tous ceux qui ont décidé de voter Emmanuel Macron par résignation, pour "faire barrage". Le Quart d’Heure est justement allé à la rencontre de ceux qui ont eu l’impression d’avoir "voté sans avoir voté", de "ne pas avoir eu le choix", d’avoir fait acte de citoyenneté sans engouement aucun.

Crise de la démocratie ?  

Comment expliquer cette absence de volonté, qui s’est illustrée dans les urnes par un taux de participation historiquement bas ? Y a-t-il un risque d’effondrement durable de la pratique du vote parmi les jeunes ? Autant de questions que le Quart d’Heure a posées à Vincent Martigny, professeur de sciences politiques à l’université de Nice et à l’Ecole polytechnique.  

Du côté du président réélu, le motto c’est justement de s’adresser aux abstentionnistes et de leur dire « message reçu cinq sur cinq ». Des propositions émergent déjà de la part du gouvernement pour "répondre à cette insatisfaction démocratique", selon le terme de Bruno Le Maire, ministre de l’économie. Alors, le Quart d’Heure a échangé avec Vincent Martigny sur les outils qui pourraient permettre de rebâtir la confiance des électeurs. Mais le nouveau gouvernement s’en saisira-t-il ?

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