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Un mois avant la "fin du monde"

Dans les Corbières, le petit village de Bugarach se prépare à recevoir un cadeau de noël embarrassant. Depuis deux ans, sur la toile, des adeptes de la fin du monde disent que cet endroit sera comme une arche de Noé pour échapper à la fin du monde programmée le 21 décembre 2012. La préfecture a prévu un important dispositif de sécurité. Et les habitants regardent tout cela mi-amusés, mi-agacés.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Au centre de ce grand cirque
d'hiver, le pic de Bugarach. C'est une petite montagne. Elle culmine à 1.231 mètres.
Elle est au centre de croyances qui sont suivies par des gens de la région et
au-delà depuis des décennies. Pour eux, c'est sur, il y a des forces
telluriques dans le Bugarach. La montagne 
produit des bruits inexplicables qui poussent certains à penser que les
extras terrestres y sont pour quelque chose.

Patrice est gérant d'un  commerce. Il a travaillé dans la publicité à
Paris. Il est installé à Bugarach depuis 5 ans. Il évoque la possibilité d'un
monde parallèle. Il pense aussi que les gendarmes, qui vont venir sécuriser le
site dans un mois, ont quelque chose à cacher.

Depuis, une autre croyance s'est
ajoutée. Celle de la fin du monde le 21 décembre 2012.

Il y a deux ans le nom de
Bugarach est cité sur internet comme le lieu qui sera épargné. Le maire de la
commune en parle avec un journaliste local qui en fait un article. Depuis c'est
l'effet boule de neige. Des journalistes russes ont même prévu de faire un
reportage.

La préfecture craint des
accidents sur les chemins qui mènent à la montagne. Elle a donc décidé de
boucler le périmètre d'accès au pic de Bugarach du 19 au 23 décembre. La
préfecture ne craint pas un suicide collectif sectaire, mais une vague de
curieux qui serait difficilement gérable dans ce petit village de 200 habitants.
Et peut être l'acte isolé d'un ou plusieurs déséquilibrés.

Pour le maire Jean-Pierre
Delord  cette "fin du monde"
est un mauvais moment à passer mais aussi un tremplin pour le développement
touristique de la commune.

La préfecture n'a pas repéré
d'appels sur internet venant de sectes ou de groupes. Elle ne s'attend pas ce
qu'il y ait des milliers de personnes. L'emballement pour elle est avant tout
médiatique. Mais elle monte un dispositif qui ressemble à ceux qui sont mis sur
pied en cas de crise avec une centaine de gendarmes pour barrer l'accès à la
montagne et filtrer les routes.

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