Recherches tous azimuts après la tuerie en Haute-Savoie
Au camping de Saint-Jorioz, où la famille avait passé les
jours qui ont précédé le drame, les voisins sont sous
le choc. Ils décrivent "des gens normaux ", tandis qu'un habitant de Chevaline
imagine "un crime de rôdeurs ", précisant que l'endroit de la scène de
crime (un parking au bout d'une route goudronnée) était isolée et que des
véhicules y avaient été retrouvés en feu, à trois reprises ces dernières années.
Le lieu, toujours bouclé par la police, devrait être libéré dans la journée : "la scène a été modélisée numériquement avec des techniques pointues, et
les marquages au sol sont très précis ", précise l'un des enquêteurs sur
place. Par ailleurs, les médias britanniques ont fait leur arrivée en masse dans le petit
village de Chevaline : "Dès qu'on a su qu'une famille britannique
était au cœur de l'histoire, on a été envoyés ici, beaucoup de Britanniques
viennent en vacances et c'est très populaire ".
Toutes les pistes à l'étude
Officiellement, "toutes les pistes" sont envisagées, des "plus crapuleuses" au "drame familial", selon l'expression du procureur de la République, Eric Maillaud.
Les enquêteurs attendent les traces ADN ou les empreintes digitales que devraient leur envoyer leurs homologues britanniques, histoire d'identifier formellement les corps.
Une autopsie est également prévue dans la journée - les résultats, attendus dans la soirée ou samedi matin. Mais elle ne permettra que de savoir comment sont morts les quatre personnes. De source proche de l'enquête, on indique que le cycliste a été touché de cinq balles, alors que les trois personnes dans la voiture l'ont été de deux balles.
On n'en saura pas plus pour le moment. Officiellement du moins. Les enquêteurs mènent sans doute des investigations tous azimuts, mais n'en pipent mot. On parle, par exemple, d'un 4x4 qui aurait été vu dans les parages par plusieurs témoins...
L'identité des victimes, un secret de polichinelle
La presse britannique, elle, ne s'embarrasse pas de tant de prudence. C'est par elle que l'identité des victimes est arrivée : Saad al-Hilli, 50 ans, un Britannique né en Irak - dont la famille a fui le pays dans les années 70 - un ingénieur informatique sans histoires.
Sauf que, selon le Daily Mail, l'homme était connu des services de renseignement britanniques. En fait, il avait été mis sous surveillance lors de l'intervention américaine de 2003 en Irak. Rien de plus.
La famille paraissait sans histoires, de l'aveu des voisins, à Claygate, un quartier résidentiel situé à une trentaine de kilomètres au sud de Londres.
Le Daily Telegraph, de son côté, n'y va pas par quatre chemins. A l'origine de la tuerie, selon le tabloïd, il y a, très banalement, une dispute de famille. Un différend sur le partage de la succession. Le frère de Saad, Zaid, l'aurait menacé et molesté à plusieurs reprises.
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