Réchauffement climatique : les agriculteurs contraints de s'adapter
Ce climat plus chaud est
évident pour les chercheurs de Météo-France, même si ce n’est pas tout à fait
nouveau. Ceux, comme le climatologue Michel Schneider, qui observent les données du
passé, remarque que 1921 avait été une année sèche, 1945, une année très chaude,
décembre 2010 un des mois les plus froids depuis le début du XXe siècle. Ce qui
est nouveau, c’est une élévation de la température qui pourrait atteindre 2
degrés d’ici 50 ans, et qui avant un siècle, dans le scénario le plus pessimiste, pourrait augmenter en moyenne de 4 degrés sur l’ensemble
de la Terre.
La neige va devenir
exceptionnelle en-dessous de 2.000 m, selon Météo-France, obligeant à repenser le
modèle économique des stations de moyenne-montagne.
Les exploitants agricoles, eux aussi, doivent adapter leurs pratiques : ainsi, Alain Rentier viticulteur à Gaillac se
demande s’il ne va pas devoir irriguer un peu ses vignes, ce qui va poser des
problèmes avec d’autres cultures plus gourmandes en eau comme les céréales : il
faudra se partager une eau devenue rare.
Quant à Bernard Guidez,
céréalier et éleveur de porcs à Fiac dans le Tarn, il sait déjà qu’il doit
adapter sa façon de récolter. Il a construit il y a dix ans un lac
collinaire, mais il n’irrigue que 10 de ses 90
hectares de maïs, et encore
avec parcimonie.
Enfin, Michel Déqué, climatologue de Météo-France,
membre du Giec, le groupement des experts intergouvernementaux de recherche sur
le climat, souligne que même en limitant dès aujourd’hui l’émission des gaz à
effet de serre produits notamment par l’industrie et les voitures, les trois ans
qui viennent se traduiront par une augmentation de la température moyenne de un
degré d’ici 2050, c'est-à-dire l’équivalent de ce qu’on a gagné
au XXe siècle.
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