Marseille, au coeur des règlements de compte pour le contrôle de la drogue
Marc, consommateur de haschich, cadre
d'une trentaine d'années, vit dans
le centre ville et va s'approvisionner deux fois par mois dans les cités des quartiers nord, comparées à des supermarchés où l'acheteur est parfaitement
traité.
"Les policiers laissent faire, sur
ordre" . C'est ce qu'affirme un de leurs représentants, Dominique Pierre, gardien de la paix, délégué CGT police
Marseille. La raison : "les
politiques ont peur des émeutes urbaines" .
Même constat
d'un acteur de terrain, Omar Djellil, président de l'association Présence
citoyenne. Pour lui, la solution imaginée par les institutions pour garantir
la paix sociale - faire appel à des médiateurs dans les cités, les fameux "grands
frères" - est un mauvaise réponse. Ça a contribué à l'émergence des
caïds.
S'attaquer à la délinquance dans les cités ne
sera pas simple. Au-delà de l'arrestation des criminels se pose la question de
cette économie parallèle qui permet à des familles touchées par le chômage - plus
de 70% dans certaines cités des quartiers nord -
tout simplement de vivre. Il convient par ailleurs de noter que Marseille
n'a jamais connu la moindre émeute urbaine. Les trafics en tous genres, la
hiérarchie mise en place dans les cités expliquent aussi cela.
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