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Le mouvement étudiant s'étend au Canada

Cela fait plus de 100 jours que la jeunesse du Québec est mobilisée contre la hausse de 82% sur 7 ans des frais de scolarité. Depuis une semaine, le mouvement s'est étendu à toute la population du Québec. Le déclencheur a été l'adoption, vendredi dernier d'une loi spéciale, la loi 78 qui restreint le droit de manifester.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ils
appellent ça "le printemps érable". Un mouvement initié il y a
trois mois par les étudiants qui n'étaient, au début, que 30.000 dans les rues.
Des jeunes en guerre ouverte contre la loi budgétaire adoptée par le Premier
ministre libéral Jean Charest, aux manettes de la province depuis 9 ans. Elle prévoit une hausse des frais de scolarité.

Au fil du temps, les
manifestations se sont multipliées et ont grossi. Mardi, 200.000 personnes
sont descendues dans les rues. Dans cette
contestation au carré rouge, l'emblème de la révolte pour dire stop au
libéralisme, il y a les graines des indignés, du mouvement Occupy, et même de
mai 68.

Un
mouvement plein de créativité, qui a ainsi inventé les concerts de casseroles
tous les soirs à 20h un peu partout dans Montréal, les manifestations nues avec
simplement des carrés rouges pour protéger les parties intimes, façon de
demander plus de transparence au gouvernement.

L'escalade depuis
une semaine

Mais depuis
vendredi dernier, le mouvement s'est étendu à toute une partie de la population
qui réclame la démission du gouvernement. En cause, l'adoption il y a une semaine de la loi 78 qui restreint le droit de manifester et pénalise financièrement ceux qui
participent à des manifestations non autorisées

Cette loi hérisse
le poil des étudiants mais aussi d'une partie de la population. Dans les
cortèges désormais, il y a des têtes blanches, des familles, qui ne
comptent pas renoncer à manifester, même si la loi leur interdit, bien au
contraire. 

Et depuis
la promulgation de cette loi, c'est un peu l'escalade. Désormais Montréal,
d'ordinaire si paisible, vit aux rythmes des manifestations d'une ampleur
inédite, et des arrestations nocturnes. Plus de 2 000 personnes ont été interpellées
depuis samedi dernier. La plupart ont écopé d'une amende, qu'elles ont
d'ailleurs l'intention de contester.

Désormais,
la question se pose de savoir comment sortir du conflit. La ministre de
l'éducation a annoncé hier qu'elle souhaitait reprendre les négociations avec
les fédérations étudiantes, mais aucune date n'a encore été fixée.

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