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Jérusalem, un an après le drame de Toulouse

Il y a un an, le 19 mars 2012, Momahed Merah pénétrait à l'intérieur de l'école juive Ozar Hatorah et abattait froidement quatre personnes, dont trois enfants. Israël aussi avait été considérablement choqué par le drame. Un an après, la communauté francophone de Jérusalem se souvient, et s'inquiète.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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En Israël, les cérémonies à la mémoire des victimes de l'école Ozar Hatorah ont
eu lieu il y a une dizaine de jours. Elles ont marqué le premier anniversaire,
dans le calendrier hébraïque, de l'inhumation des victimes de Merah ici à
Jérusalem. C'est au cimetière de Givat Shaul que reposent désormais Myriam
Monsenego, Gabriel et Arieh Sandler ainsi que leur père Jonathan.

Samuel
Sandler, père et grand-père de trois des victimes, était présent : "l'année
écoulée à été difficile",
dit-il, "mais je veux encore témoigner pour continuer à
les faire vivre"
.

Inquiétude à la Synagogue de
Baka

Le même jour, une partie de la communauté francophone de
Jérusalem se retrouve à la synagogue de Baka pour se souvenir, dialoguer et
prier ensemble. Mais aussi pour s'inquiéter de la situation en France.

"On
savait qu'il y avait de l'antisémitisme là bas"
, témoigne Valérie, "mais on ne
pensait pas que cela irait jusqu'à un tel drame. Il n'y a qu'ici qu'on peut se
sentir en sécurité"
. Ici en Israël, on connait les statistiques du SPCJ, le
Service de Protection de la Communauté Juive qui en France recense les actes
antisémites. Selon cet organisme, le nombre de ces actes a augmenté en
2012 de 58%.

Pour autant, l'affaire Merah (pas plus que le meurtre
d'Ilan Halimi en 2006) n'a visiblement pas incité les juifs de France à faire
leur alya, leur montée en Israël. Selon les chiffres du ministère israélien de
l'Intégration qui viennent d'être rendus publics, 1.923 juifs de France ont
émigré en Israël l'an passé. Ils étaient 1.916 en 2011.  

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