Cet article date de plus de douze ans.

Drogue : le go fast des cités

Quinze ans après l'apparition de convois de voitures puissantes chargées de drogue en provenance du Maroc et d'Espagne, la technique du go fast évolue. De plus en plus de jeunes des cités organisent leurs propres trajets, pour des quantités moins grandes et en roulant moins vite. Ils profitent même parfois de la foule des départs en vacances.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Géré au départ par des importantes organisations
mafieuses, le phénomène du go fast se démocratise. De
plus en plus de jeunes des cités organisent des "remontées" pour leur compte au volant de leur propre voiture. 

Les
quantités de résine de cannabis transportées ont baissé. Il y a 15 ans, les
cargaisons atteignaient 700 kilos. Aujourd'hui, la moyenne est de 400
kilos.

Autre changement : la vitesse des voitures porteuses a
baissé. Avec la muliplication des radars, les convoyeurs de cannabis lèvent le
pied. Ils acheminent toujours la marchandise de nuit en roulant vite mais ne
font plus de "pointes" à plus de 200
km/heure. 

De grosses cylindrées "maquillées" en voiture de tous les jours

Les nouveaux conducteurs empruntent aussi plus facilement le réseau secondaire, avec des nationales et
même des départementales pour échapper aux contrôles et aux barrages.

Les
pilotes se déplacent aussi dans des voitures moins voyantes que par le passé.
Les grosses cylindrées sont les mêmes, mais elles sont "maquillées" en
voitures normales. Les trafiquants enlèvent les logos, les jantes, et installent
des pneus moins larges pour ne pas éveiller les soupçons. La discrétion est de
mise et de nombreux trajets s'effectuent en journée, en particulier les jours de
circulation dense, comme les départs en vacances.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.