Corse : Andy, 19 ans, jugé pour avoir tué toute sa famille
Ce soir-là, Patrice et
Nadine sont allés dîner chez leurs voisins, Andy garde ses petits frères Liam
et Duane. La journée s'est bien passée, plage, baignade, une journée d'août
normale en corse. Quand les parents rentrent vers minuit et demi, tout le monde
se couche.
A 3h du matin, Andy se
réveille brusquement. Il décide, raconte-t-il, de quitter la maison, fait un
petit sac, enfile des gants et passe " par hasard ", ce sont ces mots,
devant le râtelier d'armes à feu de son père.
"Je devais le
faire "
Il prend alors un fusil à
pompe. "Je devais le faire ", dira-t-il ensuite aux enquêteurs. Il
tue toute sa famille, d'abord ses parents puis ses petits frères, qu'il
achève après les avoir entendu gémir.
Aucune raison apparente à
ce geste criminel qu'il reconnaît mais qu'il ne parvient pas à expliquer.
"Il y avait quelqu'un d'autre à ma place, j'étais à moitié moi et à moitié
pas moi ", raconte-t-il.
Un adolescent sans problème
Andy, c'est un adolescent
sans problème, bon élève, il a des copains, de bons rapports avec sa famille. Le
couple parental est marié depuis 26 ans, et Andy a été un enfant très désiré :
ses parents ont mis 9 ans à le concevoir. Ils l'appelaient "leur
miracle ".
Alors comment "leur
perle, leur miracle " a-t-il pu commettre ce crime inouï ? Peut-être cette
pression dont Andy a parlé ensuite à l'un des psychologues qu'il a
rencontrés, pression d'être un bon élève, un bon fils dans une famille modèle.
Il y aussi deux ruptures
amoureuses qui l'ont mis "KO", et la mort tragique d'un ami de son
âge.
Quelle est la
responsabilité pénale d'Andy ?
Depuis, il a des envies de
meurtre, dit à une de ses amies "qu'il a envie de tuer tout ce qui
bouge ", écrit sur Facebook "que la mort a des milliers de visages
mais le mal un seul ". L'une des questions qui sera au cœur du procès c'est
celle de la responsabilité pénale d'Andy. Car si les différents
experts ont tous conclu qu'Andy n'était pas schizophrène, ils divergent
sur sa responsabilité pénale. Quatre l'ont estimé
irresponsable, trois responsable.
S'il est
jugé responsable, il encourt la prison à perpétuité si l'excuse de minorité
n'est pas retenue, 20 ans si elle est appliquée.
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