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VTC : quelle concurrence pour les taxis ?

Les VTC créent-ils de l’activité ou en détruisent-ils ? Ces voitures de transport avec chauffeur provoquent la colère des taxis. Cette semaine encore il y a eu des manifestations, des blocages, parfois même des affrontements. Jusqu’où les VTC ont-ils bousculé l’activité des taxis ?
Article rédigé par Julie Bloch-Lainé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les VTC convergent vers la place de la Nation à Paris © MaxPPP)

Les VTC se sont imposés. Dans la capitale par exemple, ils se partageraient le transport des parisiens à part égale avec les taxis. "C'est 50/50" estime-t-on du côté des taxis. Difficile d'en savoir plus, il n'y a pas de statistiques officielles. Chaque camp fait ses comptes. Mais la bataille fait rage à coup de baisses de tarifs, pour gagner ou regagner des clients, un peu moins nombreux depuis les attentats de novembre dernier.

Les taxis estiment que leurs revenus ont baissé de 20 à 30% depuis l'été dernier. Un artisan taxi gagne 1200 à 1700 euros net par mois, selon l'un des représentants du secteur.

C'est vrai que les VTC, créés en 2009, ont littéralement explosé avec l'arrivée de plateformes de réservation, comme Uber.

Pourtant eux aussi, assurent qu'ils vivent difficilement : "en roulant 70h par semaine, on gagne l’équivalent du Smic ", calcule une fédération de VTC.

D'abord parce que certaines plateformes, qui leur fournissent des clients, ont baissé le prix des courses mais sans baisser les commissions qu'elles perçoivent.

Certains  VTC se plaignent également de la concurrence des LOTI, ces autres chauffeurs, qui passent eux aussi par les plateformes de réservation, mais sans toujours jouer le jeu... Ils doivent transporter au moins 2 clients à la fois, ce qui n’est pas toujours le cas.

Au final, tout cela crée quand même de l'activité

C'est vrai que les prix ont plutôt baissé, et que cela a attiré des clients, plus jeunes, moins fortunés, qui n’avaient pas forcément l'habitude de prendre le taxi.

Uber avance même, sondage à l'appui, que 25% de ses chauffeurs étaient au chômage avant de devenir VTC.

Sans doute, mais ce ne sont pas des emplois durables, répond une fédération de VTC qui assure que beaucoup de chauffeurs ne tiennent pas plus d'un an, faute de revenus suffisants ou de formation suffisante.

Les chauffeurs sont en tout cas plus nombreux. Il y a 3 chauffeurs pour 1000 habitants à Paris. On est encore loin des 13 chauffeurs pour 1000 habitants, comptabilisés à New York.

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