Quotas laitiers
C'est une limite que se fixe l'Europe, une quantité maximum de lait, à produire chaque année : 150 milliards de litres environ pour tous les pays de l'Union Européenne. La France par exemple ne doit pas produire plus de 25 milliards de litres par an. Chaque éleveur a son quota. Et s'il le dépasse, il paye une amende.
Cela a été mis en place en 1984 pour corriger la politique agricole de l'après-guerre. A partir des années 50, on encourage les éleveurs à produire toujours plus pour écarter le risque d'une pénurie alimentaire. Et cela marche, un peu trop bien. Dans les années 70, les cuves sont saturées. Il y a de gros surplus que l'Europe rachète au prix fort.
C'est couteux évidemment. En 1984 donc, l'Europe décide de limiter cette production de lait en imposant ces fameux quotas. Un peu absurde. Aujourd'hui l'Europe remet de l'ordre dans tout cela en supprimant ces quotas laitiers. Cela fait 6 ans qu'elle s'y prépare : depuis 2009, les quotas laitiers augmentent un peu chaque année pour que les producteurs s'adaptent.
C’est la fin d'un système encadré. Le prix du lait fluctuera d'avantage. Plus la production augmentera, plus cela risque de faire baisser les prix.
Non parce que le secteur se prépare. Des regroupements, des investissements ont déjà eu lieu. Non sans casse. En 20 ans, le nombre d'éleveurs a chuté de 60% ils sont désormais un peu moins de 70.000.
Certaines régions, comme le sud-ouest ou le nord-est, qui produisent peu de lait, risquent d'y perdre encore. En revanche la Bretagne, région laitière, compte augmenter sa production de 20% en 5 ans.
Et comme partout en Europe, les producteurs misent sur les exportations pour écouler leurs stocks. Vers la Chine surtout, où la demande de produits laitiers devrait augmenter de moitié d'ici 2022.
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