Le mot de l'éco. Les patrons de la planète s'unissent pour défendre l'hydrogène
Le Forum économique de Davos en Suisse s'est achevé hier soir. Les grands groupes industriels de la planète s'allient autour de l'hydrogène comme énergie verte.
Le rendez-vous annuel des chefs d'entreprise du monde entier
Les industriels de la planète apprécient Davos, un lieu idéal, une occasion rêvée pour réunir dans une même pièce les patrons de Toyota, de Total, d’Air Liquide, ou encore les dirigeants de BMW, Shell, Alstom et Engie.13 dirigeants de multinationales ont profité de l’occasion pour annoncer mardi soir la création d’un Conseil de l’hydrogène.
Création d'un Conseil de l'hydrogène
L’idée, c’est d’unir leurs forces pour développer et promouvoir cette technologie. D’abord pour partager leurs recherches et leurs investissements. Les chefs d'entreprise disent investir au total en cumulé presque 1 milliard et demi d’euros par an.
L’application la plus connue de l'hydrogène, c’est l’automobile
D’où la présence d’ailleurs dans ce Conseil de beaucoup de constructeurs qui vont ou se sont déjà lancés dans l’aventure. Avec au premier plan le pionner de la pile à combustible. Le japonais Toyota, et son modèle Mira, autonomie 500 km, la voiture se recharge en quelques minutes seulement. Mais c’est encore un marché extrêmement confidentiel car il manque toute l’infrastructure derrière.
Il y a aussi des trains à hydrogène
Alstom vient de vendre ses premiers trains à hydrogène à plusieurs régions allemandes qui veulent remplacer leur vieux diesels. Et il aura beaucoup d’autres applications selon les industriels. L’hydrogène a comme intérêt d’être facile à stocker. Silencieux, il rejette de la vapeur d’eau. Une technologie d’avenir dans un contexte de réduction des émissions de CO2. C’est en tout cas le pari de ces industriels.
Début d'une guerre industrielle entre batterie électrique et défenseurs de l'hydrogène ?
Même si ces derniers s’en défendent évidemment, on peut le penser. Leur priorité, c’est tout de même de faire baisser les coûts de production de l’hydrogène qui restent encore trop élevés pour être rentables. Et en parallèle, tous ces grands patrons vont faire ensemble du lobbying.
Ils vont aller voir les responsables politiques du monde entier pour les convaincre que l’hydrogène c’est l’avenir, et qu’il faut donc le subventionner, aider au développement de son réseau. Pour que dans quelques années, on puisse faire par exemple le plein d’hydrogène dans une station-service, comme on le fait aujourd’hui avec de l’essence.
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