Le mot de l'éco. Les mesures fiscales prévues vont bénéficier aux 10% les plus riches
Le mot de l'éco cette semaine c'est 10%, comme les 10% les plus riches en France qui seront les premiers bénéficiaires des mesures fiscales du quinquennat d'Emmanuel Macron.
Un verdict sans appel
10% les plus riches en France seront donc les premiers bénéficiaires des mesures fiscales du quinquennat d'Emmanuel Macron. C'est l'analyse et la conclusion d'une étude publiée cette semaine par l’OFCE.
L’office français des conjonctures économiques a décortiqué les effets sur les ménages des réformes promises par Emmanuel Macron ces cinq prochaines années en matière de fiscalité
Et le verdict de ces économistes, plutôt classés à gauche il est vrai, est sans appel. Ce sont les 10% les plus riches qui vont bénéficier de 46% des gains de mesures fiscales à destination des ménages.
De quoi parle-t-on exactement ?
Alors d'un côté, il y a les baisses d'impôts annoncées. Un volet concerne particulièrement les plus riches. C’est la réforme de la fiscalité du capital. La réforme de l'impôt sur la fortune tout d'abord. L'ISF va être transformé en impôt sur la pierre, sur le patrimoine immobilier.
Il y a aussi le projet de flat tax comme on dit en bon français. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a confirmé cette semaine sa mise en place dès 2018. Un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus de l'épargne ramené à 30%. C’est évident que les deux dernières mesures vont bénéficier aux plus riches, à ceux qui possèdent de l'épargne et du patrimoine. Et pour eux les autres hausses d'impôts qui sont prévues en parallèle seront, du coup, indolores.
Hausse de la fiscalité indirecte
L'Office français des conjonctures économiques met l'accent sur la hausse de la fiscalité indirecte, à commencer par celle du tabac par exemple. Le gouvernement a prévu que le paquet de cigarettes grimpe à 10 euros d'ici trois ans.
La facture va aussi augmenter à la pompe pour beaucoup de ménages avec l'alignement progressif de la fiscalité du diesel sur celle de l'essence.
Plus de taxes donc sur ces deux produits de consommation courante, ce qui va nuancer, atténuer le gain de pouvoir d'achat promis par le candidat Macron avec notamment la suppression des cotisations sociales chômage et maladie.
Quels sont les grands perdants ?
Ce sont ceux qui se situent juste en dessous des ménages les plus aisés. Le 9e décile comme l'appelle les économistes de l'OFCE. Trop pauvres pour bénéficier de la réforme de l'ISF par exemple, mais trop riches aussi pour tirer profit d'une des autres principales mesures fiscales du quinquennat qui commence : à savoir la suppression de la taxe d'habitation.
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