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Le mot de l'éco. Les ménages français toujours parmi les plus imposés de l’OCDE

Réforme de l’impôt sur le revenu, modification ou suppression de l’ISF, allègement de cotisations: en matière de fiscalité, les programmes des candidats à la présidentielle ne manquent pas de propositions, mais leurs analyses divergent. 

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Chaillou
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une employée d'un centre des impôts aide une contribuable à remplir sa feuille de déclaration de revenus. (Photo d'illustration) (MYCHELE DANIAU / AFP)

Le poids de l'impôt sur le revenu en France

L’OCDE, l’Organisation pour la Coopération et le Développement économique, souligne dans sa dernière étude annuelle portant sur "les impôts sur les salaires" que les ménages français restent parmi les plus taxés des pays riches.

Pour cette étude menée dans 35 pays membres de l’OCDE,  les économistes se sont penchés précisément sur la pression fiscale pesant sur les salaires. 
Pour cela ils prennent en compte "un taux effectif moyen d'imposition", c'est-à-dire les impôts, mais aussi les cotisations sociales, payées aussi bien par les salariés que par l’employeur, moins les prestations familiales

 Soit 40 % du coût du travail 

Il en ressort qu’en 2016, en France, pour un couple marié avec 2 enfants, mais un seul salaire, le montant des prélèvements représente 40 % du coût du travail. Un record au sein de l’OCDE qui place la France devant la Finlande (39,2%)  et  l’Italie (38,6%)

Mais l’étude souligne aussi que la pression fiscale a légèrement baissé en France (de 0,7 points) en raison des allègements de cotisations patronales issues du  pacte de responsabilité et du CICE, le crédit d'impôt compétitivité emploi. 

Un coût du travail plus élevé en Allemagne

L’étude de l’OCDE bouleverse aussi quelques idées reçues. Le coût du travail est ainsi plus élevé en Allemagne qu’en France. En Europe, c'est en fait en Belgique que le coût du travail est le plus important, viennent ensuite la Suisse et l’Allemagne. La France n’arrive qu’en huitième position.

Cela dit, il faut aussi souligner les limites de ces comparaisons internationales car l'OCDE se contente de comparer les fiscalités. Pas les modèles sociaux, qui sont pourtant largement financés par l’impôt et les cotisations, en France comme dans les pays scandinaves. 

D’autres pays, comme les États-Unis, ont au contraire fait le choix de modèles basés sur les assurances privées, pour la santé notamment. Des assurances individuelles qui ont aussi un coût pour les ménages. 

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