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Le mot de l'éco. Assemblée générale : la saison des AG est en cours

AG comme assemblée générale des actionnaires. Le printemps est la saison des AG, à distance, en ces temps de crise sanitaire. 

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
De gauche à droite, Benjamin Smith, PDG d'Air France-KLM,  Anne Rigail, directrice générale d'Air France, Patrick Pouyanne, PDG de Total, Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP (Aeroports de Paris), Paul Mannes, directeur de Total Aviation, et Marc Houalla, directeur de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, le 18 mai 2021 à Roissy.  (Illustration) (ERIC PIERMONT / AFP)

Après Carrefour hier, vendredi 21 mai, Air France KLM réunira ses actionnaires mardi 25 mai, mais Covid oblige, ce sera à distance. Les entreprises s’organisent, elles ont pris le pli en un an.
Il faut dire que ce rendez-vous annuel des actionnaires est très important, surtout pour les petits porteurs, c’est le seul moment de l’année finalement où les dirigeants des entreprises dans lesquelles ils investissent leurs économies leur rendent des comptes.

Un rendez-vous qui s'est professionnalisé en un an

Un rendez-vous avec la possibilité, désormais, de voter en direct à distance, depuis son écran d’ordinateur, via une plateforme sécurisée.  Malheureusement, le jeu des questions/réponses lui, est beaucoup moins animé que d’habitude, puisque les questions sont écrites et transmises à l’avance au PDG et à son équipe. Et puis avec ces AG à distance et à huis clos, évidemment, il n’y pas de petits fours ni de petits cadeaux à la sortie.   

Sur le fond aussi le Covid entraîne des changements...   

Alors vous le savez, à l’occasion de l’AG on apprend souvent quelle est la rémunération du comité de direction, et notamment du patron, puisque les actionnaires doivent l’approuver, ou pas. Un vote qui reste consultatif. On appelle ça le say on pay. Et une part de plus en plus importante de la rémunération des patrons est désormais variable.  Alors on a noté des bonus faibles ou inexistants dans certains secteurs très impactés comme la restauration collective : chez Sodexo ou Elior par exemple. Mais d’autres patrons ont été plus gourmands, quitte à revoir les critères d’attribution de cette part variable, c’est le cas chez Pierre & Vacances et chez Accor. 

...quitte à s’attirer les foudres des actionnaires  

Le magazine spécialisé l’Hebdo des AG note d’ailleurs que le niveau d’approbation des rémunérations est particulièrement bas cette année, dans les AG du CAC 40, signe du mécontentement des actionnaires sur cette question, quand dans le même temps, ils ont vu leurs dividendes baisser, faute de bénéfices à distribuer. 

Alors qui vote contre ? Le plus souvent c’est anonyme. Sauf quand un actionnaire manifeste son opposition en public. Ainsi l’État néerlandais a fait savoir qu’il s’opposerait au bonus du PDG d’Air France KLM, Ben Smith, de l’ordre de deux millions d’euros, indécent vu la dizaine de milliards d’aide publique dont a bénéficié la compagnie franco-néerlandaise. Nul doute que les représentants de l’État néerlandais voteront contre ces résolutions concernant cette part variable dans  trois jours. 

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