Cet article date de plus de cinq ans.

Le mot de l'éco. Alliance

Comme Renault-Nissan.

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Raymond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Français et le Japonais ont fait alliance il y a 20 ans.  (GETTY IMAGES)

20 ans déjà 

Dans le dictionnaire, la définition est la suivante : "Union contractée par engagement mutuel". Et c'est bien ce qui s'est passé pour les deux constructeurs automobiles Nissan et Renault. Il y a de cela 20 ans, le Japonais et le Français scellaient leur union. Avec une poignée de main historique à Tokyo, entre le patron de Renault de l'époque, Louis Schweitzer et son homologue japonais. Renault injecte alors 33 milliards de francs (soit 5 milliards d'euros) dans le groupe nippon et lui évite la faillite. Ensemble il créent le 4e groupe automobile mondial avec près de 5 millions de véhicules vendus à travers le monde.  

Et aujourd'hui ?

20 ans plus tard, avec Mitsubishi en prime, l'alliance est montée sur la première marche du podium en volume, avec plus de 10 millions et demi de voitures vendues à travers le monde l'an dernier. Des milliards d'euros d'économies réalisés chaque années en achats, voitures fabriquées sur les même plateformes, recherche et développement réalisée en commun. Une alliance efficace donc pour tout ce qui est opérationnel.  

Et pour le reste ?

C'est complexe. Et c'est la priorité du nouveau patron de Renault, Jean-Dominique Senard qui était au Japon ces jours-ci, pour tenter d'apaiser les tensions et de recréer du lien avec les dirigeants de Nissan. Compliqué d'abord parce que la structure est particulière, avec un système de participations croisées qui ne satisfait personne. Nissan possède 15% de Renault mais sans droit de vote, quand la marque au losange détient plus de 43% du constructeur japonais. L'alliance est régie par un accord appelé le RAMA qui mérite d'être réactualisé.   Depuis sa cellule japonaise, Carlos Ghosn avoue désormais qu'il avait comme projet de faire évoluer l'alliance avec une holding avec des pouvoirs stratégiques et financiers qui chapeaute les constructeurs automobiles même si ces derniers auraient conservé leur autonomie. D'ailleurs, personne ne pense vraiment que le projet soit enterré. Le gouvernement français actionnaire de Renaut à hauteur de 15% pousse pour une fusion.  

Et ça avance ?

Jean-Dominique Senard vient de prendre ses fonctions. Certes, il bénéficie d'un accueil chaleureux au Japon mais il est juste en train de rétablir le contact, de réchauffer une atmophère délétère depuis l'incarcération de Carlos Ghosn il y a bientôt 3 mois. Mais il avance à petits pas. Surtout qu'il ne siège même pas encore au conseil d'administration de Nissan. Ce ne sera pas avant le 8 avril. Donc pour l'instant, pas de grand ménage. pas d'intentions affichées. Jean-Dominique Senard avance à petits pas. Tout le monde chez Nissan comme chez Renault attend le moment où Jean-Dominique Senard  dévoilera ses cartes.

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