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Décarbonation : la course est lancée

Décarbonation : c’est le mot qui obsède aujourd’hui l’industrie dans son ensemble et un secteur en particulier : l’automobile car l’échéance est toute proche. En 2035, il ne sera plus possible de vendre une voiture neuve thermique sur le sol européen. 

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La décarbonation passe par l'électrification des moteurs. (Illustration) (SEKSAN MONGKHONKHAMSAO / MOMENT RF / GETTTY IMAGES)

La course à la décarbonation est donc lancée. Dans 13 ans, il ne sera plus possible de vendre une voiture neuve thermique en Europe. Cette ambition des 27 pays de l'Union européenne met les constructeurs sous pression. Ils doivent engager des transformations radicales, avec des investissements colossaux à la clé, pour réduire l’empreinte carbone de ce gros émetteur de gaz à effet de serre qu’est l’automobile. Et cette décarbonation passe évidemment par l'électrification des moteurs.

Des constructeurs français divisés sur les batteries

Ils ne maîtrisent pas la technologie des batteries électriques, tout du moins pour l’instant. Stellantis (né de la fusion de PSA et de Fiat-Christler) a plusieurs projets de gigafactory dont une à Douvrin, dans le Nord, avec Saft, une fililale de Total.

Renault  mise plutôt sur le recyclage de ces batteries dans son usine de Flins, en région parisienne. Un déplacement des dirigeants de Renault, Jean-Dominique Senard et Luca de Meo est d’ailleurs prévu ce mardi 30 novembre pour constater l’avancement du projet.

Les constructeurs tricolores ne doivent pas rater le virage de la décarbonation de l’automobile qui risque de sérieusement rebattre les cartes. Le président Emmanuel Macron les a récemment pointés du doigt en public, regrettant officiellement le manque de collaboration entre les deux fleurons français dans ce domaine.

Michelin : une réduction de ses émissions de CO2 de 15% d'ici 2030 dans la logistique

Même si ça vaut pour toute l’industrie et pas seulement l’automobile, il faut désormais produire en réduisant les émissions de CO2. Les consommateurs y sont sensibles. C’est un critère qui compte. Les industriels multiplient chartes et engagements divers.

Coté équipementiers, Michelin, le fabricant de pneumatiques, s’est fixé une réduction de 15% de ses émissions de C02 rien que pour la logistique, d’ici 2030. Comment ? En produisant plus près de ses clients, en privilégiant le rail plutôt que la route, en investissant également dans un transport maritime décarboné. Sachant que l’équipementier émet 1,3 millions de tonnes de C02 par an, rien qu’en logistique, on se dit que le chemin de la décarbonation est décidément encore très très long.

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