En Espagne, le résultat des dernières élections donne des envies d'exil à certaines célébrités

Ce qui se passe actuellement en Espagne est une amère déception pour les électeurs conservateurs. Notamment pour le youtubeur Un tío blanco hetero ("Un mec blanc hétéro"), qui prédit une catastrophe si la gauche reste au pouvoir : "De nouveaux impôts, de nouveaux obstacles bureaucratiques, une insécurité juridique… Et du coup depuis les élections, les demandes d’information pour changer de résidence fiscale ont explosé. Les gens s’intéressent à des pays comme le Portugal ou l’Andorre. Il paraît que partir d’Espagne serait un acte d’égoïsme ou des conneries de ce genre… Non, les amis, vu le panorama, partir d’Espagne est une réaction de bon sens que je recommande à quiconque a la possibilité de le faire !"

Un tio blanco hetero ne précise pas d’où il tire ses supposées informations mais dit envisager sérieusement de quitter l’Espagne !

Ce phénomène d’exil fiscal existe bel et bien. Il n’y a pas des hordes d’Espagnols qui fuient le pays, mais c’est une réalité qui touche quelques personnes connues, notamment des youtubeurs et autres influenceurs. On a connu une vague de départs de célébrités des médias sociaux à partir de 2021. Particulièrement en Andorre, qui a le gros avantage d’être un paradis fiscal et évidemment d’être frontalier de l’Espagne. À tel point que ces expatriés pèsent sur le prix de l’immobilier et que les nationaux commencent à se plaindre.

Andorre a durci les conditions pour s'installer

Le gouvernement d’Andorre a réagi en renforçant les conditions réclamées pour obtenir un permis de résidence : la caution demandée est passée de 15 000 à 50 000 euros. Cette mesure fait réfléchir certains : Marc Urgell, l’avocat chouchou des youtubeurs expatriés, expliquait dans une interview à ElConfidencial.com qu'il a beaucoup plus d'appels depuis les élections, mais que certains de ces clients ne veulent pas immobiliser 50 000 euros pour s’installer, même s’ils ont la somme. Ils en ont besoin pour leur activité. 

L’avocat déconseille en tout cas aux petits malins de déclarer vivre en Andorre si ce n’est pas le cas. Selon lui les inspecteurs du fisc espagnol peuvent espionner notre téléphone ou demander au coiffeur de notre quartier avec quelle fréquence on lui rend visite…