Chine : des femmes agressées dans un restaurant, les autorités sous pression
Un incident provoque la colère de nombreux Chinois : des femmes ont été passées à tabac en public, et des officiers de police sont accusés d’avoir protégé les agresseurs.
Les faits remontent au mois de juin dernier dans la ville de Tangshan, à environ 180 km à l’est de Pékin, dans la province du Hebei. Dans un restaurant, un homme s’approche d’une cliente, il tente de la toucher, la jeune femme le repousse. L’homme se met alors à la frapper de façon très violente. La situation dégénère : un groupe d’hommes, qui se trouvent également dans le restaurant, se mettent aussi à frapper trois autres clientes qui étaient tranquillement assises. Les violences se poursuivent ensuite à l’extérieur, dans la rue. Les quatre femmes, blessées, sont finalement transportées à l’hôpital.
La scène est entièrement filmée par les caméras de vidéosurveillance. Les images se retrouvent rapidement sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes réagissent et expriment leur colère. Les violences contre les femmes sont très répandues en Chine, mais cette fois les coups ont été portés en public, de façon gratuite. Et cela ne passe pas.
Les très nombreuses réactions ont poussé les autorités à réagir
Tangshan Case Prosecuted, Officers Under Investigation | Article | China Daily https://t.co/UZSitVFUuL
— Team Albert (@AlbertMylesAM) August 30, 2022
Mais ce n’est pas tout : on apprend que huit officiers de police sont également détenus. Ils sont accusés d’avoir couvert et protégé les agresseurs, et pas seulement dans le restaurant. L’homme de 43 ans et ses acolytes étaient à la tête d’une sorte de mafia locale qui faisait régner sa loi dans la ville, le tout couvert par la police. En réagissant ainsi les autorités ont voulu répondre aux critiques et montrer leur action contre les violences faites aux femmes, mais aussi montrer que la lutte contre la corruption, notamment dans la police, est une priorité, conformément à la volonté du président Xi Jinping.
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