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A Londres, Boris Johnson prend enfin quelques mesures

La planète tourne évidemment autour de la propagation du virus. Nous allons voir quel est l’état de la propagation du virus, et surtout des mesures prises par d’autres pays. Mardi matin, nous nous posons chez nos voisins britanniques, à Londres. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, quitte le 10 Downing Street, à Londres, le 29 janvier 2020. (ALBERTO PEZZALI / NURPHOTO / AFP)

Ca y est, il semble que Boris Johnson ait pris la mesure de la gravité de la situation. C’est en tous cas ce qu’espéraient les médecins et les scientifiques britanniques. Premières mesures lundi soir, avec une demande du Premier ministre de ne plus aller dans les pubs et de respecter une distanciation sociale, c’est-à-dire se tenir un peu plus à distance les uns des autres.  

Avec un peu plus de 1500 cas confirmés dans le Royaume, le pouvoir a décidé de durcir un peu le ton, en demandant aussi de ne plus se déplacer, et pour tous ceux qui ressentent des symptômes, de rester confinés 14 jours. Mais les écoles ne sont toujours pas fermées. 

C’est un premier revirement de Boris Johnson, qui jusqu’à présent avait une stratégie à rebours du reste des Européens. Un peu comme Donald Trump, le premier ministre britannique a longtemps minimisé l’importance du virus, et espéré retarder l’arrivée d’un pic jusqu’à l’été. Affirmant se baser sur la science, Boris Johnson a d’abord cru qu’il fallait laisser faire, se préparer à perdre des proches, et que si 60 % de la population était touchée par le virus, elle développerait une immunité collective bien utile pour la suite.  

Mais les scientifiques ont répondu, notamment par des tribunes dans les journaux, en demandant à "BoJo" de fournir les preuves de la science sur laquelle il s’appuyait… Car pour eux, tout cela n’avait pas de sens. Même l’OMS a réfuté les arguments britanniques, et demandé à Londres de revoir sa stratégie. Ce qui a donc commencé… Mais va prendre du temps.  

Comme pour la France, il a fallu voir des images de gens serrés dans les pubs pour que l’opinion commence à s’inquiéter. Et puis, la décision des Américains de refuser les voyageurs britanniques au même titre que ceux arrivant d’Europe a brisé le sentiment d’immunité qui se répandait en Grande-Bretagne.  

Sous la pression à la fois internationale et nationale, Boris Johnson a visiblement rangé ses théories soit-disant scientifiques, et entame, avec presque une semaine de retard, l'application des mesures prises par l’Europe, dont il ne veut plus entendre parler.

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