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Sophia Aram : "Si je ne jouais qu'à coup sûr, ma vie serait d'une tristesse infinie"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Elodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, la comédienne Sophia Aram.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Sophia Aram à franceinfo le 28 janvier 2019 (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / FRANCE-INFO)

Humoriste, comédienne et chroniqueuse radio, Sophia Aram a multiplié les casquettes depuis le début de sa carrière. Elle est sur la scène du Palais des Glaces à Paris jusqu’au 30 mars pour son spectacle A nos amours. 

Sans filtre

Politique, religion, amour, tous les sujets qui font parler et incitent au débat sont abordés sans tabou, y compris le féminisme : "Je me suis toujours considérée comme féministe, donc je me suis dit qu'il fallait en parler. Au moment de l'affaire Wenstein, j'ai été très étonnée de l'étonnement (...). Je suis aussi surprise par l'acceptation. Dans mon spectacle je parle des règles. La première fois que je prononce le mot il y a un petit froid, mais après le rire libère. Et il ne faut plus que ce sujet soit tabou, ça touche quand même près de la moitié de la population tous les mois !"

Sophia Aram est une humoriste sans filtre, ce qui lui vaut parfois des menaces, et même un avertissement du CSA : "L'avertissement je ne l'ai jamais compris. Je n'ai jamais dit que tous les electeurs du Front National étaient des gros cons (sic). J'ai dit 'J'ai du mal à faire la différence entre un gros con, et quelqu'un qui pense que tous ses problèmes sont liés à la présence d'étrangers sur le sol français'. C'est quand même dommage que les électeurs du Front national se soient reconnus !"

On m'a rappelé à l'ordre parce que c'était en période d'élections. Mais j'étais dans mon rôle d'humoriste. Dans ce cas, il faut débrancher tous les humoristes de l'antenne !

Sophia Aram

à franceinfo

Le théâtre depuis le lycée

Sa passion pour la comédie, elle la tient du lycée : "A Trappes, en banlieue parisienne, nos professeurs de philo, d'éco, nous libéraient des heures pour les cours de théâtre. Moi jamais je n'aurais pensé que ça m'intéresserait, mais c'est mon prof d'EPS qui un jour m'a emmenée en cours d'improvisation. J'ai adoré."

Viendront ensuite son premier specatcle en 2007, puis les chroniques sur France Inter,  et en 2013, la télévision avec Jusqu'ici tout va bien "Dès le jour où on a annoncé mon nom, il y a eu une espèce de déferlement de haine. L'émission n'a pas marché, ce n'est pas grave (...) Je ne l'ai pas mal vécu parce qu'on était très entouré, avec l'équipe on se marrait tous les jours. Le public, on ne l'a pas trouvé. Ce n'est pas grave, c'est un échec, et les échecs, c'est la vie. Si je ne jouais qu'à coup sûr, ma vie serait d'une tristesse infinie, je ne regrette rien."

Parmi ses réussites en tout cas, se trouve le spectacle A nos amours, jusqu'au 30 mars au Palais des Glaces de Paris.

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