Roch Voisine en concert acoustique : "C’est cyclique, j’ai besoin de me rapprocher de mes chansons, du public" même si "c’est insécurisant"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, le chanteur canadien Roch Voisine en tournée acoustique "Roch Acoustic" depuis deux ans.
Roch Voisine et la scène, c’est une grande histoire d’amour et un besoin, malgré le trac : "C’est cyclique, j’ai besoin de me rapprocher de mes chansons, du public, c’est insécurisant". Présenter des versions de ses chansons en acoustique est un nouveau challenge : "Réarranger plusieurs de ces chansons, parfois ça marche, parfois ça ne marche pas, ça permet d’aller chercher des chansons qui sont passées sous le radar (…) qui trouvent leur place dans une concert comme ça".
Roch Voisine reconnaît qu’il a un public exceptionnel qui le suit depuis ses débuts, avant même le succès d’Hélène, et que depuis il chante à guichets fermés. Il revient sur la genèse de ce premier succès écrit avec un ami alors qu’il est encore étudiant en 1982, enregistré en 1989 et qui se transforme en véritable raz-de-marée international. Il confie la difficulté qu’il a eu à gérer les suites d'un tel engouement : "C’est après que c’est difficile. Quand on est associé à un phénomène qui marque aussi fortement l’imagination et la vie des gens, c’est difficile de passer à autre chose".
Faut être malade, faut être fou un peu pour aller sur scène, devant des milliers de personnes, parfois 80 000, parfois 15 millions à la télé et chanter, et de leur parler comme si vous étiez seul avec eux.
Roch Voisineà franceinfo
L’idée de cette tournée Roch Acoustic est née lors des Francofolies de Montréal en 2018 : "Et finalement, ça a tellement bien marché qu’on a annulé le reste de la tournée Devant nous et débuté la tournée Roch Acoustic en France". Cela fait deux ans que le public est au rendez-vous dans le monde entier. Il raconte que finalement il revient à cette intimité, cette proximité qu’il a connues étudiant : "Mes premiers concerts, j’étais à l’université (…) Je me levais à 6h du matin, je commençais à jouer tout seul et là les portes s’ouvraient et parfois il y avait les 16 étages, les gens arrivaient avec leurs livres et puis il m’écoutaient, un peu comme une musique de fond. Ils étudiaient, faisaient leurs devoirs, tout le monde assis dans les cages d’escaliers. Ça a été mon premier public (…) Ça a été la première fois que les gens m’ont applaudi (…) C’est là que j’ai compris".
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