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La navigatrice Sam Davies : "Je n’ai pas d’excuses pour ne pas gagner" le Vendée Globe

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, la navigatrice britannique Sam Davies qui prendra le départ du Vendée Globe, le 8 novembre prochain. 

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
La navigatrice Samantha Davies sur son bateau"Initiatives Coeur - K-Line" lors d'un entraînement pour préparer le Vendée Globe, le 29 mai 2020. (LOIC VENANCE / AFP)

Samantha Davies, ou plutôt Sam Davies, 46 ans, sera sur la ligne de départ de son troisième Vendée Globe dans une quinzaine de jours. Elle raconte à Elodie Suigo ses trois ans d'entraînement pour ce nouveau défi. Elle est bien déterminée à aller jusqu’au bout de cette 9e édition : "Cela fait huit ans que je n’ai pas fait le Vendée Globe. La dernière fois, je n’ai pas réussi à finir la course. Donc là, je suis très motivée avec un super beau projet avec Initiatives-Cœur [son bateau], un projet solidaire. Et les projets avec du sens, j’adore ça !"

Un appel à la générosité 

La navigatrice participe à cette course avec deux objectifs en tête. Le premier : tenter de devenir la première femme à gagner cette course à la voile autour du monde et en solitaire. Dans la précédente édition du Vendée Globe, il n’y avait aucune femme. Cette année, cinq concurrentes s’aligneront avec elle aux côtés des navigateurs, une situation qui l’a réjouie : "C’est le signe d’une évolution vers la mixité, et c’est très bien".

Physiquement, c’est difficile mais la force qui fait la différence, c’est la force mentale. Et ça, c’est génial.

Sam Davies

à franceinfo

Au total, 80 marins ont fini le Vendée Globe dans l’histoire de la course dont six femmes : "Je suis une de ces six femmes, j’en suis très fière."

Son second objectif, c’est l’opération "1 clic 1 cœur ", une initiative mise en place en 2012 par le navigateur Tanguy de Lamotte. Cet ancien adversaire sur des courses, mais aussi co-équipier sur d’autres, lui a transmis son bateau Initiatives-cœur. Elle admire cet engagement : "J’ai été ravie de voir qu’il a réussi à monter ce projet, qui est unique, parce que nos sponsors sont sponsors-mécènes. C’est eux qui donnent l’argent grâce aux clics du public. Donc, c’est gratuit pour le public !" Pour chaque nouveau partage sur les réseaux sociaux, le temps de la course, l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque récupère 1 euro. Il faut 12 000 euros pour soigner un enfant.

Le pied marin en héritage

Sam Davies confie que le bateau fait partie intégrante de l'histoire familiale : "C’est dans ma famille depuis bien longtemps donc oui, j’ai ça dans les gènes". Elle n’est pas née dans un bateau mais a probablement appris à marcher dessus. Originaire de Portsmouth au sud de l’Angleterre, cette ville-île l'oblige, dès l’enfance, à traverser chaque matin un "petit brin de mer"" pour aller à l’école. Et puis, il y a ses parents, très amoureux de la grande bleue. Ils naviguent durant les week-ends et les vacances et lui transmettent cette passion avec quand même l’appréhension "de me dégoûter de la mer", explique-t-elle.

Mais il n’en est rien, puisqu’elle en fait son métier. C’est cet amour de la mer aussi qui l’unit à son amoureux. Romain Attanasio est navigateur mais aussi un concurrent dans cette course. Cette fois-ci, Il n'y aura pas cette petite jalousie de voir partir l'autre pendant que l'on reste au port. Ils auront la même hargne pour terminer la course et retrouver leur petit garçon de 9 ans à qui, ils vont beaucoup manquer. "C'est un de nos plus grands fans", indique la navigatrice.

Encore deux semaines de patience pour une Sam Davies, pressée d’hisser les voiles : "J’ai hâte, j’ai vraiment hâte, et merci pour Mécénat Chirurgie Cardiaque !"

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