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Guillaume Galienne : "Mon nom à l'école, de la sixième à la quatrième, c'était 'La pédale'"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, l'acteur et comédien Guillaume Galienne.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Guillaume Galienne sur la scène du Théâtre du Châtelet lors de la 39e cérémonie des César, le 28 février 2014 (ETIENNE LAURENT / MAXPPP)

Les samedis de 18h à 19h, Guillaume Galienne prend les commandes de France Inter pour Ça peut pas faire de mal, où il lit pendant une heure des romans. Cette émission est déclinée en livres, et le prochain tome sera axé sur les femmes. "On s'est dit qu'il y avait des femmes tellement extraordinaires qu'il serait intéressant de les réunir. On met ensemble Duras, Yourcenar, Simone de Beauvoir... Parce que aussi ce sont des femmes qui se sont posé la question de la place de la femme."

A la radio je me sens bien quand ce ne sont pas mes mots. Je suis acteur moi, pas auteur. Je joue à être intelligent mais ce sont les auteurs qui le sont. Moi j'ai toujours l'impression d'être réduit à cette habileté un peu précieuse et ça m'agace.

Guillaume Galienne

à franceinfo

L'envie de se démarquer aux yeux de sa famille

Révélé dans Les garçons et Guillaume, à table, Galienne explique que ce film est en fait presque autobiographique. Enfant un peu extravagant, c'était surtout pour se démarquer. "Un jour, quand je lui ai dit le titre du film, un de mes meilleurs amis  m'a répondu que c'était dur pour 'Les garçons'. Et je suis d'accord avec lui. Moi au moins j'avais un prénom, j'étais distingué, et j'ai tout fait pour. C'était pour attirer l'attention de ma mère. D'abord, mes frères étant plus âgés, je ne pouvais pas être en compétition sur les codes de virilité. Ils m'en collaient une, je volais. Mais c'est vrai que ça reste un poids parce que je me juge. J'ai beaucoup souffert de l'homophobie. Mon nom à l'école, de la sixième à la quatrième, c'est 'La pédale, la tapette, la tantouze' (sic), je me retournais quand on m'appelait comme ça.

Lorsqu'il a annoncé à sa famille ses fiançailles avec sa future femme, ils ne lui ont pas parlé pendant 24h. "Je pense qu'ils ne savaient pas quoi dire. Ils devaient penser que je me la jouais hétéro, que je n'assumais pas, que j'allais créer un couple malheureux. Sauf que moi je suis bisexuel. On m'a tellement dit 'Mais tu es homosexuel, je t'assure, essaie' que je l'ai fait, et puis j'ai réessayé, vraiment, mais en même temps je n'ai jamais eu d'histoire d'amour avec un homme."

Son fils l'a sauvé 

En difficulté sur le plan moral, son fils l'a aidé à savoir ce qu'il veut. "J'avais très peur du suicide, mais depuis qu'il est né je sais que ça n'arrivera pas."

La dépression m'a touché dès mes 12 ans, je me suis pris un mur. Aujourd'hui je suis très heureux, mais c'est vrai que j'ai des vieux restes.

Guillaume Galienne

à franceinfo

On retrouve Guillaume Galienne tous les samedis de 18h à 19h dans Ça peut pas faire de mal sur France Inter, et au cinéma dans Le Dindon, au cinéma le 25 septembre prochain.

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