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Bernard de La Villardière : "Déjà dans les cours de récréation, j'étais un redresseur de torts"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, le présentateur Bernard de La Villardière.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Bernard de La Villardière, le 15 avril 2019 à franceinfo (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / FRANCE-INFO)

Dimanche 28 avril, Enquête Exclusive fête sa 500e émission, avec cette fois-ci le Kazakhstan pour sujet. 

Une émission qui montre les travers du monde, parfois certains qu'on pensait même impossibles à montrer selon son présentateur iconique Bernard de La Villardière. "C'est ce qui fait la marque de fabrique de l'émission. On s'intéresse aux 'zones grises', ces coins de la planète sur lesquels on jette très peu la lumière, et pourtant là où se joue l'avenir du monde."

Quand on va dans ces pays là, jusqu'au moment de franchir la porte de l'avion, on se dit que tout peut vous arriver.

Bernard de La Villardière

à franceinfo

Les livres comme point de départ

Bernard de La Villardière a toujours été curieux, même dans son enfance, ce qui l'a amené à ce qu'il est aujourd'hui. "J'ai trop lu Saint-Exupery et Albert Camus, et c'est vrai que déjà dans les cours de récréation j'étais toujours le redresseur de torts. Pourtant j'étais un gamin chétif, mais très bagarreur. Ce qui fait que je prenais des coups, mais j'en distribuais pas mal aussi."

Le début aussi, ce sont ses parents et ce qu'ils lui ont transmis. "Ils m'ont transmis la curiosité, et le respect de la différence. Avec eux, j'ai grandi en Argentine, en Italie, au Liban quand j'étais enfant, et jamais je n'ai entendu mes parents critiquer la société dans laquelle ils vivaient. Ils m'ont toujours incité à aller vers les autres, et plus ils étaient différents et plus il fallait que je marque du respect, et de l'intérêt. C'est ça qui coule dans mes veines. Aujourd'hui quand je prends le chemin de l'aéroport, parfois je me dis qu'il faudrait que j'arrête les décalages horaires. Mais finalement quand je reviens, il y a une formidable énergie, issue des rencontres avec des hommes et des femmes qui se tiennent debout malgré tout."

Souvent ce qui m'anime c'est qu'au cours de mes interviews, je regarde ces gens et je réalise que les risques que je prends sont infimes par rapport à ceux que prennent les gens qui acceptent de témoigner.

Bernard de La Villardière

à franceinfo

Une émission positive

A ceux qui disent que ce type d'émission est anxiogène en montrant une mauvaise face du monde, il répond qu'il préfère voir l'autre côté du problème. "Évidemment on relate des tragédies, mais je m'attache toujours à mettre en valeur ces hommes et ces femmes qui restent debout. Je pense qu'il y a quand même un message extrêmement positif parce qu'on voit la force de résilience de l'être humain, et notamment des femmes d'ailleurs."

La 500e émission d'Enquêtes Exclusives, c'est le dimanche 28 avril à 23h10 sur M6.

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