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"Les fidélités successives", de Nicolas d'Estienne d'Orves

Pendant l'Occupation, un certain nombre de français hésitaient entre la résistance et la collaboration. Comment passer du statut de lâche à héros ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ce sont ces ambigüités que l'écrivain Nicolas d'Estienne d'Orves explore dans son nouveau roman. Une fresque ambitieuse qui est un des moments forts de la rentée littéraire. Nicolas d'Estienne d'Orves.

Les fidélités successives , de Nicolas d'Estienne d'Orves est publié par Albin Michel (718 p., 23,90E) Note : *** "Champion du double jeu, j'en suis à ne plus savoir qui
j'étais, ni quelle vie était véritablement la mienne" : un aveu qui résume le
sujet d'un livre ayant pour toile de fond le Paris de la Collaboration. Anglais
et Français, résistant et collaborateur, traître et héros, vivant et mort,
Guillaume Berkeley, animé par des "fidélités successives", a revendiqué, à un
moment ou à un autre de sa vie, chacune de ces identités.

Aucun personnage
n'est réellement ce qu'il prétend être.

L'intrigue tourne autour de trois
personnages – Guillaume, son frère Victor, et Pauline, leur demie sœur dont ils
sont tous deux amoureux – mais permet aussi de croiser une foule d'acteurs,
protagonistes plus ou moins fréquentables de cette France dans la guerre.
Etudes de mœurs, roman historique, polar politique, Les fidélités successives
est servi par une écriture limpide et fluide. Intelligent, très documenté sans
que cela pèse, jamais manichéen, à coup sûr un des événements de cette rentrée
littéraire.

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