Cet article date de plus de treize ans.

"Le roi d’Afghanistan ne nous a pas mariés" d’Ingrid Thobois

Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

La passion n'est pas l'amie de la sagesse. C'est ce que rappelle Ingrid Thobois, une jeune humanitaire de 27 ans, dans Le roi d’Afghanistan ne nous a pas mariés . Ce livre a obtenu le Prix du Premier Roman 2007. Ingrid Thobois.

« Le roi d’Afghanistan ne nous a pas mariés », d’Ingrid Thobois est publié chez Phébus (155p., 13,50E).
Note : **
_ Par ailleurs, le prix du Premier Roman Etranger a été attribué à Dinaw Mengestu pour Les belles choses que porte le ciel sorti chez Albin Michel. A 29 ans, ce jeune éthiopien, qui vit aujourd'hui en Amérique, a écrit un roman d'une extraordianire maturité.

_ Biographie

Ingrid Thobois est née en 1980. Elle a passé plusieurs années à l’étranger, entre voyages, missions humanitaires et reportages radio. Suite à un an de nomadisme sur la route de "L’Usage du monde" de Nicolas Bouvier, elle a un temps posé ses bagages à Kaboul. Elle vit et écrit aujourd’hui à Paris.

_ Extrait du livre

_ Telle serait donc la fin. Tel serait l’épilogue d’un amour insensé, soldé par un adieu, quand un roi devait bien avoir dans ses pouvoirs celui de nous marier, de surcroît sur-le-champ. Mais qu’on ne se méprenne pas : c’est un cas de rupture. Une cassure après d’autres, une pincée de douleur. Nous avions délibérément franchi le seuil de la propriété: aucune erreur d’orientation ne conduit à l’enceinte d’un palais. Profonde allée déserte, bordée de platanes aux troncs de baobabs dont pas une guerre n’avait eu raison. C’était encore Kaboul. Cela n’y ressemblait plus. À la tombée du jour, les oiseaux s’égaillaient et je songeais à la perruche verte, bec rouge acéré, qui depuis quelques heures avait placé son entière confiance dans mon bout de jardin pour y promener ses déhanchements de bête idiote ne sachant pas voler. Déjà je m’égarai. Je rentrai au palais. La main de Nathan serrait la mienne...

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.